IL N'Y A PAS DE AJAR
Contribution La Griffe Lorraine
Rubrique Ad Hoc
Delphine Horvilleur s'attaque avec humour et tronçonneuse aux identités, qu'elle démolit avec une certaine gourmandise.
Recommandation de lecture: ▲▲▲
Intérêt de lecture: ▲▲▲
Facilité de lecture ▲▲▲▲
Rapport avec le rite: ▲▲
Delphine Horvilleur s'attaque avec humour et tronçonneuse aux notions d'identités, qu'elle démolit avec une certaine gourmandise en se prétendant le fils d'Emile Ajar ! Romain Gary sert de prétexte à ce petit essai. Le livre est plaisant, rapide à lire, mais plutôt confus dans sa manière d'aborder cette délicate question d'actualité sociétale. Il faut cependant admettre que Delphine ne possède pas un style littéraire de grande qualité, et que parfois sa syntaxe n'est pas des plus heureuse. Passant des avatars identitaires d'Ajar, et de sa manipulation lui ayant offert le prix Goncourt par deux fois, à des considérations peu claires, elle poursuit son idée, en la poussant à l'extrême : Nous ne sommes que ce que notre environnement nous a fait, que ce soient les médias, l'école, etc. Elle balaie d'un coup, grâce à ce prérequis, toutes les identités, y compris la sienne. C'est bien pratique et malheureusement un peu superficiel. Mais je crois que le mobile de l'écriture de ce livre ne fut pour elle qu'un petit amusement. Peut-on le lui reprocher ? Cependant, la notoriété n'est pas toujours une bonne servante et ce livre en est la preuve. Nous sommes assez loin de la philosophie et plus près du boulevardier. Ce petit échantillon d'Horvilleur ne m'incite pas à me mettre en chasse d'autres livres de sa plume, mais qui sait, une bonne surprise serait bienvenue.