ROSSLYN
Contribution La Griffe Lorraine
Rubrique AdHoc
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲
Facilité de lecture ▲▲▲▲▲
Rapport avec le rite ▲▲▲▲▲
L'auteur n'est pas le premier venu : universitaire, historien renommé et reconnu et surtout conservateur du musée et de la bibliothèque de la Grande Loge d’Écosse. C'est dire que ce qu'il écrit dans ce livre n'est pas destiné à épater les fanatiques du « Da Vinci Code » et autres amateurs « d'hoax » maçonniques. Accrochez-vous bien ! Il y met à bas, consciencieusement, lentement et surement un des bobards les plus appréciés des Maçons Écossais, l'origine templière de leurs rites.
Plus d'un sera déçu de découvrir que ce qu'il prenait pour vérité établie n'était qu'une belle histoire construite pour se donner de glorieuses origines. Tout y passe à la moulinette de l'auteur : les interprétations fantaisistes de l'ornementation de la chapelle, son plan, son histoire, son architecture.
Il faut dire qu'à peine « Da Vinci Code » était en vente que Bob Cooper fut extrêmement sollicité pour qu'il établisse un lien entre ce roman à sensations ésotériques bon marché, la chapelle de Rosslyn et l'Ordre du Temple, mis à mal par Philippe Le Bel. Mais c'était mal connaître l'auteur. Il fulmina donc un livre sur Rosslyn, afin de rétablir quelques faits et démolir nombre de sottises.
Bob Cooper fait partie de ces historiens pour qui le premier devoir est de s'assurer que ce que l'on écrit est le plus sincère possible et que faits et sources soient étudiés et disséqués. Bref que si le premier devoir est de transmettre, le second est de pas mentir au lecteur, afin de le conduire sur les chemins de son intime vérité. L'Histoire est un outil et non pas une fin en soi. Et j'ajouterai : surtout pas une source de revenus sonnants et trébuchants.
Les illustrations viennent en renfort de l'auteur. Mais je crois qu'il n'en a pas besoin. Il répond à des questions comme : les Francs-Maçons ont-ils été manipulés ? Pourquoi ce canular massif ? La chapelle elle-même a-telle été modifiée pour paraître ce qu’elle n'est pas en vérité.
C'est une bonne leçon de courage et d'ouverture du regard. Je n'ai qu'un regret, c'est de ne pas connaitre personnellement l'auteur, ce qui me permettrait une visite guidée hors du commun !