LE PRINCIPE D'HUMANITE
Contribution La Griffe Lorraine
Rubrique AdHoc
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△
Facilité de lecture ▲▲▲△△
Rapport avec le rite ▲▲▲△△
Ce livre est un essai qui tente de définir ce qui est l'essence de tout être humain. Pari audacieux, noble dessein, qui pose plus de questions qu'il n'établit de vérités, preuve de sagesse et ...d'humanité.
Pour l'auteur, nous sommes avant tout une seule et même espèce qui veut ignorer ce qui constitue sa nature au sein des sociétés dans lesquelles elle vit. Mais il va bien plus loin, en défendant bec et ongles notre constitution physiologique et spirituelle.
Car notre auteur s'interroge sur les périls qui risquent de nous entraîner dans une nature dénaturée. Ainsi l'homme « augmenté », génétiquement trafiqué, dopé par une intelligence froide analogue à celle d'un ordinateur, bientôt enrichi de « l'intelligence artificielle » est sur le point de n'être plus humain, mais une sorte de marchandise, un consommateur d'avantages biologiques illusoires.
Si nous devions poursuivre dans cette voie, alors nous serions les artisans d'un monde déshumanisé, abandonné aux dictats d'un monde où la science toute puissante et ses théories froides nous ouvriraient les portes de l'enfer. Ainsi en est-il déjà, par la négation du caractère intrinsèquement intime de notre vécu spirituel et émotionnel.
La tristesse née de la disparition d'un être cher, n'est plus, selon les rationalistes des neurosciences ou psycho-sciences, qu'un dérèglement de fonctions purement chimiques, qui se traite avec bien évidemment des médicaments...
Adieu donc, émotions (maladie nerveuse ?) empathie (faiblesse) etc. Dans ce monde que nous construisent des rationalistes purs et durs, la place n'est plus à l'homme mais à des machines biologiques. Effrayant. Écrit voici près de vingt années, ce livre est prophétique, mais hélas moins pessimiste que les faits actuels.
Car à ce portrait d'un homme en voie de mutation commerciale, il manque aujourd'hui le portrait d'une espèce au bord de son extinction, victime du péché d'égoïsme et de prévarication.