LE SYMBOLISME DANS LA MYTHOLOGIE GRECQUE
Contribution La Griffe Parisienne
Rubrique AdHoc
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△
Facilité de lecture ▲▲▲△△
Rapport avec le rite ▲▲▲▲△
Le cadre de référence de notre parcours initiatique est essentiellement biblique, autour de l’allégorie du Temple de Salomon. Mais la Bible a-t-elle le monopole du sacré ?
La mythologie grecque, loin de n’être qu’une accumulation de fables, comme nous l’ont faire croire Platon et ses successeurs, est une source de réflexion sur la condition humaine et son rapport au monde, si l’on s’attache à la symbolique des histoires qu’elle nous raconte. Il nous faut donc encore découvrir l’idée sous le symbole !
Les héros grecs peuvent être aussi considérés comme des exemples de ce à quoi les hommes peuvent aspirer s’ils éveillent en eux leur part de divinité. Leur parcours est étonnamment proche de celui que je vis et suis symboliquement presqu’immanquablement le schéma : Séparation-Initiation- Retour, se terminant le plus souvent par la mort, entraînant la damnation en cas d’échec, ou la renaissance après transfiguration s’ils ont réussi. Relire ces mythes avec cette idée m’a conduit à un travail d’introspection, d’identification des monstres qui nous habitent, mais également des vertus qu’il nous faut magnifier.
Prenons l’exemple d’Héraclès ! A l’inverse de Thésée qui finit en enfer pour avoir manipulé l’amour désintéressé d’Ariane et perdu tout élan d’élévation, Héraclès accomplit son destin de héros. Fils de Zeus, il est doté de sa force créatrice qui, associée au courage, le conduit à réaliser ses fameux travaux. Mais également fils d’humaine, il est dénué de cette générosité sereine, symbolisée par Héra, déesse de l’amour familial, ce qui le conduit sa vie durant à être le jouet de ses désirs trop humains.
Mais après s’être volontairement détaché de ces désirs en brûlant son enveloppe charnelle sur un bûcher, il réalise enfin son destin. En mourant à ceux-ci, il retrouve l’équilibre et renaît en divinité. Montant enfin sur l’Olympe, accueilli par Héra dont la colère est apaisée, il mérite enfin son nom, Héraclès, « la gloire d’Héra ». Au-delà de leur dimension fantastique, les mythes m’envoie ainsi des messages visant à faciliter ma transformation intérieure, en résonnance avec notre démarche spirituelle.
Ce livre m’a fait changer de perspective : comme pour les héros grecs, l’esprit divin doit être d’abord cherché en nous. Il m’a rappelé que mon devoir est avant tout de développer ma « force d’âme » au service de l’humanité, à ma mesure, en dépassant mes conditionnements et cette part d’ombre qui revient sans cesse si je n’y prends garde, comme les têtes de l’hydre de Lerne. C’est l’œuvre d’une vie !