LES RACINES DE L’ESPÉRANCE
Contribution La Griffe Hauts de France
Rubrique AdHoc
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△
Facilité de lecture ▲▲▲▲△
Rapport avec le rite ▲▲▲△△
C’est dans le cadre d’une étude sur la mystique flamande, au travers de son œuvre « Ruysbroeck l’Admirable », que j’ai découvert Claude-Henri Rocquet (1933-2016).
Ecrivain et poète reconnu, il nous emmène ici aux confins de l’art et de la spiritualité, et ce, dans un style procurant comme à l’accoutumée un authentique bonheur littéraire.
De Charles Péguy à Sandro Botticelli, ou encore d’Arthur Rimbaud à Pieter Brueghel en passant par Mircea Eliade, l’auteur de l’ouvrage nous invite à donner un sens à l’espérance en tant que combat spirituel, avec comme crédo la foi, l’humilité et l’amour.
Son étude ne se limite pas à une vision exclusivement artistique, il y fait également référence aux écrits bibliques, en particulier avec « la Passion du Christ » présentée comme un formidable message d’espérance.
La lecture de ce livre fait écho à notre parcours initiatique, et chacun d’entre vous trouvera un intérêt à voir dans la notion d’art ainsi redéfinie, la notion d’Espérance présente dans le Rite en tant que vertu théologale nous unissant à Dieu par la Foi et à la famille humaine par la Charité, et ayant pour source l’Art Sacré d’inspiration céleste transmis par la Tradition.
Soyons toutefois vigilants, car l’art peut parfois n’être que religieux ou profane, n’obéissant en ce cas à aucune règle traditionnelle et étant d’inspiration purement humaine, correspondant à l’ambiance d’une époque et à l’expression individualiste d’un artiste ; en ce cas, l’Espérance perd ses lettres de noblesse et ne devient plus que l’espoir en tant qu’opium nous faisant nier l’irrémédiable, la négation enfantine du chaos ; le premier pas hors du chaos ne passant que par la reconnaissance de l’esprit en soi, vivifiant en nous l’Espérance et ce, en dépit du doute qui persiste parfois.