L’IMPOSTURE DE L’ART CONTEMPORAIN

L'imposture de l'Art contemporain - Aude de Kerros COUV.jpg

Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Art

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△

Facilité de lecture ▲▲▲▲△

Rapport avec le rite ▲△△△△

Pourquoi s’acharne-t-on à lire un bouquin dont on déteste à l’avance le sujet ? Il y a là un masochisme à rapprocher du syndrome de Stockholm et, si le ver est dans le fruit, pourquoi nous titille-t-il autant ?

On devine assez rapidement, concernant l’art contemporain, la tartufferie, le manque de goût, l’héroïsation de la médiocrité, l’immédiateté sans questionnement (l’objet seul), ni perspectives de réponses (pas d’histoires), etc.

Mais encore ? Comment cela fut-il mis en place, éradiquant l’art devenu caché (qu’il soit classique ou moderne) ? Et ce avec le soutien des institutions (en France c’est l’État, les Frac, Drac …), les salles de ventes internationales et les grands financiers coopteurs ; pour ce qui est de la partie visible.

En un mot, le serpent pose la question de fond : l’art contemporain est-il un commerce comme un autre ? Il se dresse alors, répond « oui » et ce à l’exclusion de toutes autres considérations. C’est ce qui fait sa force. L’art contemporain est un art financier, une machine rodée à produire du vide (Andy Warhol : « je suis connu par ma notoriété »). Zéro a une valeur. Seul compte le présent, le cynisme et le glacial remplaçant la connivence et le transport.

L’art contemporain est un « financial-art » dont la valeur est la cote elle-même. Il est aussi malignement institutionnel. « Est de l’art ce que les institutions disent être de l’art ». Par son exclusivité, sa déconstruction comme méthode et sa transgression comme valeur, l’art contemporain nie la réalité ; ç’est « un luxe mensonger » aurait dit Camus.

Tout cela est bien beau ! (expression malheureuse : l’Art contemporain n’est pas une esthétique, mais donne à voir le monde comme une chose). Bref, où en est-on maintenant que règne la tabula rasa ? L’Homme vit-il dans un théâtre ?

Il faut alors rendre hommage à certains philosophes (moins aux sociologues), aux blogueurs surtout, aux collecteurs d’archives, aux veilleurs courageux, aux artistes, enfin à tous ceux qui se rapprochent d’une définition essentialiste de leur place dans le monde et qui voient la réalité comme un dépassement du visible et du mesurable.

Les anciens parlaient de la libido de l’œil, cette soif si éloignée du déplaisir convenu et du divertissement. L’homme est autre chose que le fou du roi.

Il en reste pour le penser.

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