GUSTAVE COURBET
Contribution La Griffe Lorraine
Rubrique Art
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲△△
Facilité de lecture ▲▲▲▲▲
Rapport avec le rite ▲▲△△△
Il ne s'agit pas ici d'un livre ordinaire. C’est une anthologie, une somme, un grand et gros bouquin, avec plus de 1500 photographies. Bref avec son format et son poids, ce n'est pas un livre de poche mais plutôt de sac à dos, à minima. Il en impose dans une bibliothèque, comme il en imposa lors de sa parution. Il faut dire que les auteurs, tous des conservateurs des plus grands musées du monde, n'y étaient pas allés avec le dos du petit pinceau. Les collectionneurs privés furent également conviés. Tous des « gustavo-courbophiles » accomplis, bien évidemment. Ah, quelle ne fut pas la fierté des Ornanais lorsqu'il fut mis à la vente dans le beau musée Courbet d'Ornans ! Et chacun de laisser éclater sa joie toute franc-comtoise.
Bon, tout triomphalisme régional étant mis de côté, Le livre constitue un document de référence absolu sur l’œuvre de Courbet, tant par les photographies d’œuvres parfois inaccessibles au public que par les textes accompagnant lesdites photos. L'ouvrage ab-origine, était le catalogue d'une exposition magistrale, mais il est devenu ce qu'il était vraiment : l'hommage le plus vibrant à un des génies précurseurs de l’impressionnisme.
Mais, je vous voir venir avec vos gros tubes de gouache : Et l'Origine du monde ? Elle est présente, soyez rassurés. Toutefois, les longues lignes consacrées à ce tableau furent écrites avant que l'on découvre que ce tableau n'était qu'une partie d'une toile où la demoiselle état entière ! Khalil-Bey, son premier acquéreur se fit donc un peu avoir par Courbet, lequel n'évoqua jamais ce tableau dans ses lettres....
Préférez le sublime Grand chêne, ou encore le saisissant Autoportrait de l'artiste et ses yeux immenses, avec un regard comme effaré. Le sourire énigmatique de la Joconde n'est que de la gnognotte comparée à ce visage ! Bon, il fallait bien que j'y aille de ma fierté Ornanaise....Et comme le montre, le crie cet autoportrait, peindre ce n'est pas reproduire, c'est tenter de poser sur une toile une vision intime et décalée sur le monde, que ce soient des vagues, des nature-mortes, des personnages, des événements. C'est proposer à celui qui regarde l’œuvre une vision différente, c'est vouloir transmettre une « impression »