Pour solde de tout compte.

Contribution La Griffe Ile de France

Rubrique BD

Un roman policier dans le cadre de l'Université de Cambridge.

Recommandation de lecture :  ▲▲▲▲▲

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲  

Facilité de lecture ▲▲▲▲ 

Rapport avec le rite ▲

Nobody is perfect ! Il faut bien en faire l'aveu, comme le coupable au terme d'une enquête incertaine, est conduit à se dévoiler. Bon, on peut adorer la philosophie, mais avoir un net penchant, de temps à autre, pour un bon polar. Là, c'est pareil que pour le vin, il y en a de bons et d'autres qui tournent au vinaigre. Bien entendu, il y a les crus nordiques et leur ambiance forêts dans le brouillard, mais ne négligeons pas les anglo-saxons, surtout quand ils parlent d'un pays dont ils ne sont pas originaires et dont ils ont fait le leur. C'est le cas de l'étonnante Elisabeth Georges, américaine d'origine, spécialiste de littérature anglaise et de psychopédagogie, et totalement attirée par la Grande-Bretagne, où elle place ses personnages qui sont devenus quasiment des stéréotypes de la diversification marquée des sociologies d'Outre-Manche. Un duo explosif « à l'anglaise » voit le jour dans ce roman et se poursuivra tout le long d'une considérable production : l'éminent membre de Scotland-Yard, Thomas Linley, aristocrate distingué et de son équipière, Barbara Havers, la très peu féminine acolyte, issue d'un milieu social très cookney, populaire. Ce couple incertain se poursuivra, à la suite de cet ouvrage, par plus d'une dizaine de titres ultérieurs, tous aussi passionnant les uns que les autres. Le cadre de ce roman est la « so british » Université de Cambridge, image du classicisme britannique par excellence, mais aussi un lieu de conduites malsaines, hypocrites, ambitieuses, voire criminelles comme c'est le cas dans le meurtre d'une étudiante handicapée par sa surdité que vont tenter de résoudre les deux héros pris eux-mêmes dans les pièges de leurs vies personnelles. Tout baigne dans une fresque romanesque où les décors, les intrigues secondaires et les ressorts psychologiques prennent un relief étonnant. Bien entendu, au terme d'une enquête complexe, le coupable sera identifié et, à notre grand plaisir, nous constatons qu'Elisabeth George, nous a parfaitement manipulé ! Une question se pose cependant : mais, qu'est-ce qui pousse les femmes écrivaines britanniques à tenter de nous faire dresser les cheveux sur la tête ou passer des nuits sans sommeil afin de trouver le coupable avant elles !

 

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