Rien n’est simple 1962

Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Bd/Polars

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite ▲△△△△

Trois bouquins mais il y en a d’autres…
-Rien n’est simple 1962
-Tout se complique 1963
-La grande panique 1966.

 

Je vous parle d’un temps où les bus parisiens avaient encore une plateforme extérieure, ici les années soixante, soixante-dix, trépidantes, publicitaires, Dub-Dubon-Dubonnet, la campagne à la ville et la ville à la campagne, Sagan, la bagnole…

Un fin observateur l’a si bien illustré, avec profondeur et légèreté. Sempé. C’est si nous, dans tout ce capharnaüm, et il n’y a pas de meilleur remède que de rire de notre petitesse. Au propre comme au figuré car les personnages sont minuscules, perdus dans des décors foisonnants.  Oui, rire …et se moquer, un peu, de nous-mêmes, avec compassion et tendresse. Quelle posture endosser face à ce monde dominant : celle d’un autre soi-même , bien sûr, en véritable conquérant (de la 2 CV), si français d’esprit, béret-vélo-Paris, saucisson à midi sur l’Acropole, et tour de carte avec les martiens. Chacun se reconnaitra dans ces travers bon-enfant, formant ainsi une grande famille luttant vainement contre le sort. Cette confrontation au destin n’est jamais noire, nul cynisme, mais au contraire une tendresse pour nos petits travers, la faiblesse, l’envie, le ronron du quotidien et l’existentialisme bon genre.

De ce décalage, de ce théâtre qu’est la vie, Sempé nous fait complice, partageant poésie et dérision, car on ne se refait pas.

Lire et relire Sempé, c’est simple, pas compliqué et finement rassurant. En un mot, c’est intelligent et ça fait du bien.

Sempé médecin et philosophe ? Je suis pour… L’Humanité dans un trait de plume.

Précédent
Précédent

CODE 93

Suivant
Suivant

Extension du domaine de la lutte