Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique BD/Polars

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲

Facilité de lecture ▲▲▲△△

Rapport avec le rite ▲▲△△△

Comme son titre l’indique, il s’agit d’une BD sur Friedrich Nietzsche, sa vie, son œuvre, etc.

C’est un nouveau courant depuis quelques années, la philosophie fait une irruption pertinente dans le monde de la bande dessinée, plus ou moins intello, plus ou moins réussie graphiquement, et c’était une perspective attendue, un nouvel éventail graphique qui peut être pertinent.

L’ouvrage qui nous intéresse ici n’est pas l’objet le plus didactique que l’on puisse trouver, pas parce qu’il est complexe, au contraire, il y a tellement peu d’éléments qu’il est difficile pour un néophyte d’y comprendre quelque chose.

La trame du livre reprend exactement le premier cours de l’Université populaire de Michel Onfray sur Nietzsche (et l’un de ses ouvrages : « L’Innocence du devenir »). Ce premier cours sur un philosophe au sein de l’Université populaire est toujours la partie biographique de l’auteur, c’est la méthode d’Onfray.

J’ai écouté plusieurs fois ce cours et j’ai tout de même eu du mal à suivre le récit de la BD, il y a tellement peu de texte, aucune explication, très peu de dialogue, pas de repères… Un exemple : lorsque Nietzsche, enfant, voit son frère mourir, je sais par la conférence d’Onfray que c’est un moment particulier, car le philosophe a fait un rêve prémonitoire. Dans cette BD, cela apparaît, mais sans explication, difficile de détricoter une mise en page trop ésotérique sans connaître l’information au préalable. Le profane restera profane. Un lecteur non initié qui ne connaîtrait pas la vie du philosophe allemand, ne pourrait pas comprendre… Il faut attendre la septième page pour avoir trois petites bulles de dialogue.

Graphiquement, il y a des choses intéressantes, des contrastes, des techniques, en fonction du récit, mais une dominante jaunâtre, pastel, vieillotte, qui retranscrit l’époque, mais qui fatigue la rétine. Le dessin est trop imprécis pour pallier l’absence de texte, cela n’est pas dérangeant pour une fiction, mais pour une biographie c’est plus contingent.

 

En résumé, un ouvrage à feuilleter malgré tout, si vous avez déjà des notions sur la vie de Nietzsche.

Le point fort de cet ouvrage réside dans une épargne de texte qui économise le temps du lecteur, la lecture est très rapide !

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