L'épopée de la franc-maçonnerie tome IV
Contribution La Griffe Hauts-de-France
Rubrique Bd / Polars
Recommandation de lecture : ▲▲▲
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲
Facilité de lecture ▲▲▲▲▲
Rapport avec le rite ▲▲▲
Dans ce quatrième tome, l’épopée historique se poursuit, sous le règne de Charles II Stuart, avec la création de la Royal Society à Londres.
Nous sommes témoin, avec Robert Moray dans ce Tome IV, de la création de la Royal Society et du « passage » de la franc-maçonnerie de l’Écosse en Angleterre. Il se situe après les épisodes du Temple de Salomon, ceux de l'édification des cathédrales au Moyen Âge et de l’épopée de William Schaw.
Robert Moray, fils de Mungo Moray rencontré dans le Tome III, était militaire, scientifique, philosophe, alchimiste, rosicrucien, diplomate et franc-maçon écossais. Il avait choisi comme signature, comme « marque » l’étoile à cinq branches, le pentacle.
Le roi d’Angleterre, Charles II Stuart, lui avait confié la mission secrète de trouver des innovations pour améliorer les performances de la marine anglaise en retard sur celle des Pays-Bas. Dans son périple européen, il échappe à plusieurs tentatives d’assassinat.
Au sein d’une loge maçonnique au Collège de Gresham à Londres, Robert Moray essaye de convaincre ses membres qu’ils soient royalistes (partisans de Charles 1er, décapité, puis Charles II) ou parlementaires (partisans de Cromwell) d’œuvrer pour l’innovation scientifique au service du Roi. Pour renforcer son influence, il présente aux frères, en tenue, la pierre remise par William Shaw à son père. Il réussit enfin à les réunir pour créer la Royal Society, académie scientifique travaillant au perfectionnement intellectuel et moral de l’humanité. Les membres échangent sur les sciences, les techniques mais s’interdisent, comme dans les Loges, les sujets politiques et religieux.
Une loge a été créée au sein de cette académie mais tous les membres de l’académie n’avaient pas obligation d’être franc maçon. Avec l’accord de tous les membres, l’académie devient « Royal Society of London for improving natural knowledge ».
Nous sommes au cœur de la naissance de la franc-maçonnerie anglaise issue de celle d’Écosse, avec un récit laissant des pistes pour de futures intrigues. Comme dans les trois tomes précédents, à côté de la bande dessinée elle-même, une deuxième partie, toujours réalisée par Jean-Laurent Turbet, apporte des références, des explications historiques et un éclairage sur les enjeux politiques de la période. Cette deuxième partie aborde notamment le règne de la maison des Stuarts, la restauration et la franc maçonnerie sous leur règne et enfin la Royal Society.
Les quatre ouvrages sont tous d’un accès facile pour les profanes tandis que les initiés, les franc maçon de Tradition, retrouveront des sources historiques de la franc maçonnerie et de nombreuses références aux symboles utilisés dans les rituels. Ce tome centré sur la franc maçonnerie anglaise ravira moins, que les précédents tomes, certains franc maçons de l’autre côté du « chanel ».