Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Bd / Polars

Intérêt général de l’ouvrage ▲△△△△

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite △△△△△

Rien à voir avec la méthode Coué ou le Discours de la méthode. L'aventure de ce livre mérite d'être exposée. A l'origine le curé de Thaon les Vosges et des bonnes sœurs de la Congrégation de Bernadette de Saint François de Sales, désireux d'enseigner le catéchisme « autrement ».

En 1937 sortent les premières planches de cette « méthode ». C'étaient des dessins en noir et blanc au pochoir sur des feuilles semi-cartonnées, munies à la partie supérieure d'une petite tringle afin de la ranger dans un classeur. Durant une quarantaine d'années, présentoirs et planches muettes connurent un succès mondial, limité aux catéchistes. Le Concile de Vatican II signa la fin de cette aventure. Des curieux retrouvèrent les dessins au pochoir, et comme nos bonnes sœurs  n'avaient pas pris la peine de protéger leurs dessins, un éditeur au début du 21ème siècle s'en empara afin d'en faire un livre d'images. Hélas, trois fois hélas, afin de vendre son potage, l'éditeur fit la promotion dithyrambique d'une œuvre confondante de catholicisme étriqué et ultra conservateur, commentaires laudatifs en sus ! Voici pour le premier hélas. Le second est d'avoir promu dans leurs lignes, au rang d'œuvre d'art, les dessins au pochoir des bonnes sœurs.

Voici pour le second hélas. Le troisième est le plus justifié, car les dessins montrent que les sœurs Bernadette ne furent jamais visitées par le Saint Esprit. Emprisonnées dans leur petit monde, elles ne virent que Satan partout, condamnant les lectures non catholiques, le cinéma, et bien évidemment les cafés. Bref elles étaient agitées de la cornette. La mort, le péché, le diable, rodaient partout et les pauvres enfants à qui l'on montrait les images, rentraient chez eux, la trouille au bidou. A droite toute, aux côtés du patronat textile, leurs visions étaient un peu déjantées et leur esprit dérangé. Je n'ose ici répéter les mots d'un ami : elles étaient fadas.

Rien à lire, rien à rire, tout est à pleurer, tout est tristounet, et à mille lieues des voies du Seigneur. N'abusèrent-elles pas du vin du messe qu'elles préparaient pour le curé ? A découvrir pour ceux qui aiment les fourches de l'enfer.

Précédent
Précédent

PHILOSOPHIX

Suivant
Suivant

TÉMOIN INDÉSIRABLE