LE CREPUSCULE DE L’AUBE
Contribution La Griffe Lorraine
Rubrique Bd / Polars
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲△△
Facilité de lecture ▲▲▲▲▲
Rapport avec le rite △△△△△
Si vous possédez dans votre bibliothèque la célèbre trilogie de romans historiques à succès de Ken Follet « Les piliers de la Terre » - je déteste l’expression « best-seller » qui réduit un succès de librairie à son seul impact commercial et qui de plus nous vient d’outre-Manche - vous risquez, tout comme je l’ai fait, de céder à la tentation de la compléter par ce quatrième roman dont l’action se situe chronologiquement avant les trois précédents. Bref cette suite n’est pas une suite :
« Les piliers de la Terre » débutait en 1123, « Un monde sans fin » en 1327 et « Une colonne de feu » en 1558.
Il faut reconnaître que cette trilogie décrit avec brio le temps des cathédrales dans l’Angleterre du XIIe au XVIe siècle, en nous immergeant dans la vie du peuple, le rôle de l’église et les jeux des pouvoirs en place.
« Le crépuscule et l’aube » se situe en amont, vers l’an mil, au temps des invasions Vikings et d’une monarchie anglaise encore faible face aux potentats locaux.
L’Angleterre du haut Moyen Âge y est décrite avec fluidité, soin et minutie, sous ses aspects parfois rudes et peu sympathiques notamment quant aux mœurs ecclésiastiques et à la pratique de l’esclavage.
Toutefois, lorsque l’on a lu les trois premiers ouvrages, l’intrigue du quatrième est immédiatement prévisible, les techniques narratives sont usées et les ingrédients recuits.
Bref, à consommer - c’est le mot - uniquement si vous ne pouvez pas vous empêcher de compléter une collection ou d’assouvir et assumer votre curiosité de savoir ce qu’était Kingsbridge avant Kingsbridge.
Divertissant certes, mais ni nécessaire ni suffisant.