LE MONDE SANS FIN
Contribution La Griffe Lorraine
Rubrique BD.
Une œuvre d’alchimie moderne.
Recommandation de lecture : ▲▲▲▲▲
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲
Facilité de lecture ▲▲▲▲▲
Rapport avec le rite ▲
BANDE DESSINEE POUR ADULTES !
Ah Ah ! Emoustillant… Vous allez être déçus. Il s’agit des sources d’énergie, du comment nous sommes passés des énergies renouvelables (le vent, l’eau…) aux énergies fossiles (bois, pétrole, gaz) sachant que nous sommes près de huit milliard d’individus.
Merci aux convertisseurs, autrement dit les machines qui sont nos exosquelettes. Par exemple un tracteur ordinaire (qu’il faut fabriquer et en faire le plein), c’est 600 paires de jambes ou quelques dizaines d’animaux de trait.
On voit là que se profilent les notions d’espace… à conquérir et de temps… à rallonger, un monde en expansion rapide. Il faut donc pallier par plus de puissance, de réactivité, de consommation (immédiate) de facilités mais aussi de soins, de services, de communication, de confort etc.
Savez-vous que les activités d’un français, en une journée, représenteraient, sans assistance, la mise à sa disposition de 600 esclaves (qu’il faudrait nourrir). Abandonnez l’idée, et pour un Singapourien, le double !
Que faire ?
C’est le rôle de cette BD-constat-réflexion très documentée de Jean Marc Jandovici qu’illustre Christophe Blain. Petites vignettes, sens de la couleur, pitreries, collent à une démonstration imparable : L’ultra et débridée croissance se paye en retour par l’ultra pollution à commencer par les gaz à effets de serre aux conséquences que l’on sait.
L’emploi de l’énergie est lié au mode de vie et au climat, c’est l’écologie au sens large.
Le problème est aggravé si on songe que l’énergie est tarissable ou inadaptée (énergies renouvelables) pour répondre à la situation présente mais surtout à venir.
Alors retour à la barbarie, au chacun pour soi ? Ou bien on s’attelle à diminuer par trois les émissions à effet de serre d’ici 2050 (ce qui équivaut à une pandémie par an. Eh oui !).
Il faut donc en passer par une décroissance qui n’est pas un retour aux sabots mais à une vision intelligente de nos activités.
Le nucléaire n’est pas LA solution miracle (bien qu’il reçoive la préférence de Jancovici). C’est un parachute ventral quand le principal est en torche, il amortit la chute.
Il nous faut allier désir et raison ; ce n’est pas nouveau. Nous avons 30 ans pour le faire.