LES PLUS BEAUX CONTES ZEN SUIVIS DE L’ART DES HAÏKUS

Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Coups de coeur

Poésie et spiritualité font bon ménage

Intérêt général de l’ouvrage: ▲▲▲▲▲

Recommandation de lecture: ▲▲▲▲▲

Facilité de lecture: ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite: ▲▲▲

Ce petit opuscule est un recueil de contes Zen et de Haïkus japonais. L’auteur nous explique ce qu’est le Zen. C’est une attitude mentale, c’est voir les choses et les êtres, sans a priori intellectuel et sans parasitage émotionnel, C’est voir sans l’écran de son égo et de ses peurs. Pour le Zen, toute chose est un message d’absolu. Le Zen est une expérience intime qui permet d’unir le visible et l’invisible, le relatif et l’absolu, ce qui passe et ce qui demeure. Il n’est ni le bien ni le mal, ni le vide ni le plein.

Au travers de vingt et un petits contes, la plupart japonais, le livre nous fait découvrir un chemin d’éveil en jouant sur le rire, l’absurde, la provocation, la tendresse ou la compassion. Il en va ainsi du conte du canard tué par un samouraï qui sollicite notre compassion, de celui du moine qui donne une leçon d’humilité à un grand dignitaire bouffi de ses titres honorifiques, de celui de l’éléphant qui comprend comment calmer ses colères. Le conte sur le silence se rapporte à quatre moines qui font une retraite où le silence est primordial mais l’un commence à parler et les autres font de même en réagissant. Le silence emmène au cœur des choses, il fait toucher le cœur de Dieu, mais que c’est difficile !

L’ouvrage nous délivre ensuite des Haïkus qui sont des poèmes japonais très courts constitués de trois vers, de trois puis cinq puis sept syllabes. Ils expriment par leur rythme, leur sonorité et leur simplicité un état d’âme. Ils conduisent à la méditation, ils se rapportent souvent à la nature, aux saisons.

Ainsi, le haïku suivant « à la fenêtre, une branche de saule salue inlassablement » marque un mouvement, un autre « un coq chante, les nuages s’étirent, matin d’automne » dépeint un tableau du vivant dans la nature et de son cycle des jours et des saisons.

Ce petit livre se lit facilement, nous conduit dans les arcanes du bouddhisme Zen. Le Satori (l’éveil spirituel) ressemble à notre démarche de passage du moi au Soi.

Il est un peu dommage toutefois que l’auteur, professeur de yoga pénétré de spiritualité orientale, ait cru bon de nous délivrer avant tout ses propres haïkus, les originaux japonais me semblent se suffire à eux-mêmes.

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