Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Coups de coeur

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite ▲▲▲▲△

Ce livre écrit par un grand rabbin de France, est empli de philosophie, de poésie et de politique. Korsia dresse un portrait implacable de la situation politique de la France. Nous ne sommes pas dans le meilleur des mondes, et Korsia établit un parallèle entre les errements des Hébreux vers la terre promise et ceux de nos concitoyens, parallèle fort parlant symboliquement. Il constate que nos élites ont perdu le sens de la démocratie.
S'ensuivent des disparités malheureuses entre ceux qui ont tout et ceux qui n'ont guère. Notre civilisation est pleine d'indifférence à l'égard des souffrances d'autrui, et ne vit que pour produire et consommer, en négligeant l'essentiel, l'amour d'autrui et du monde.

Mais d'où proviennent ces désordres ? Selon Korsia d'une incapacité à faire la part des choses et de la peur. Peur de ne pas avoir assez, peur des pauvres, peur de l'avenir faute de pouvoir l'imaginer avec audace et courage, peur de tout et de rien. Le Pape Jean-Paul II avait eu une recommandation fétiche : « N'ayez pas peur » L'auteur constate également que de nombreuses erreurs sont commises dont celle en la croyance d'un âge d'or révolu. Non ce n'était pas mieux dans le passé et de nos jours même les pauvres sont incomparativement mieux lotis que leurs ancêtres. La mondialisation est passée par là, apportant hélas des désordres sociaux. Alors que faire, vers quel type de démocratie devons-nous établir ?

Et si, pour une fois, nous étions capables de ne pas édifier des barrières entre ceux qui sont contre et ceux qui sont pour? A tout prendre les oppositions ne sont pas incompatibles. Il y a du bon et du mauvais en toutes choses. La voie à suivre est celle de la troisième voie, celle qui dépasse les contradictions et réunit les aspects positifs en écartant les aspects indésirables. Il faut substituer l'amour à la haine. Alors notre société évitera tout ce qui la délite.

Korsia nous propose un beau manifeste contre l'indifférence, « un plaidoyer pour la fraternité, une politique de la jubilation et du bonheur retrouvé ».

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CETTE FRANCE QU'ON OUBLIE D'AIMER