COURANT D’AIRS
Contribution La Griffe Paris
Rubrique Coups de coeur
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲
Facilité de lecture ▲▲▲▲▲
Rapport avec le rite ▲▲▲△△
Curieuse n’est-ce pas cette citation, de ce misanthrope, de ce bougon exacerbé de Schopenhauer.
Oui il a perçu ce rouspéteur métaphysique, ce philosophe désenchanté, la puissance émotionnelle « tellurique » de la musique. Cette puissance qui nous rapproche les uns des autres qui nous humanise au-delà de notre cerveau reptilien.
C’est avec ce « Courant d’Airs » de Bruno Garlej, ce petit souffle de 80 pages, qui n’a l’air de rien que nous entrons sans passeport, sans GPS, comme par indiscrétion dans cette atmosphère particulière de la musique.
Nous nous promenons tranquillement, sereinement du Do au Si, de Bach à Brahms, à Mozart, Dutilleux, Barbara, Brel, nous musardons de la « grande musique » à la « grande variété ». Notre auteur, en compagnie de quelques plumes, nous dépose tranquillement dans cette musique des sphères, celle qui « peut incarner le monde », celle qui est beauté, compassion, fraternité sûrement.
Aux différents petits textes (il y en a une quarantaine) s’ajoutent des dessins colorés, comme enfantins, créés par l’univers poétique d’Eleya Farnane.
Mais qui est ce Léo que l’on découvre en page 5 ? Une association d’aide aux 2 500 enfants atteints d’un cancer, dont 500 en meurent chaque année.
« Courant d’airs » souffle sa petite musique au profit de Leo.
Petite musique qui est écho de l’âme, subtilité des émotions, tendresse infinie.
Le livre de Bruno Garlej, à peine feuilleté, nous parle déjà, nous entraîne sur les chemins de la sensibilité, de l’art, de la beauté indispensable, de la beauté du monde.
C’est un bien bel ouvrage, de ceux qui nous émeuvent sans aucun filtre, sans arrière-pensée, de ceux que l’on « écoute »
« J’entends la lumière » disait Tristan, cette lumière sonore :
« Au commencement était la parole mais auparavant était l’applaudissement ne serait-ce que pour féliciter la création » Bruno Garlej.