L’AFFREUX

Contribution La Griffe Aquitaine

Rubrique Coups de coeur

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite ▲△△△△

Ce roman de Franz-Olivier Giesbert parut en août 1992 qui reçut le grand prix du roman de l’Académie française est assez déroutant mais bien dans l’esprit de son auteur. Il allie l’humour, la poésie et la pensée.

Le livre débute par une description inénarrable de l’accouchement de la mère du héros prénommé Aristide. Puis par la suite ce dernier va connaitre une vie pour la moins chaotique et des situations où se mêlent humour et drame social.

Très vite sa mère qui semble être de petite vertu le confie à ses grands- parents qui le mettent à la porte puis en pension chez « des particuliers » en banlieue à Argenteuil où rentrant du collège il devait jouer le rôle de bonne à tout faire. Ce sont eux qui surnommèrent Aristide : l’Affreux. Il tomba amoureux à la fois de la fille du couple ainsi que d’une professeure de lettres âgée de la soixantaine. Il fit la connaissance d’un personnage facho qui lui fit prendre conscience qu’il n’était pas d’origine française mais arabe.

Accusé d’un crime qu’il n’a pas commis ce héros que l’on peut qualifier de picaresque s’enfuit vers le sud et part à la recherche de son père , un magrébin un tantinet fainéant et despotique qu’il quitte brusquement en raison de son comportement. Puis il rentre en banlieue parisienne où il va découvrir le fin mot de l’histoire qui fut à l’origine de sa fuite.

Tout au long du récit, il fait référence aux « Pensées » de monsieur Blaise, livre que lui avait donné la professeure. Il en tire une philosophie personnelle et conclut que si Pascal avait vécu de nos jours il aurait été moins péremptoire dans ses pensées.

Ce roman d’apparence légère est beaucoup plus profond que l’on imagine. Il pose in fine les questions ayant trait à la notion du bien et du mal, de l’auto dérision et de la sagesse. A lire surtout si on apprécie la plume de F-O Giesbert.