Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Coups de coeur

« Comme deux photos que l’on aurait brouillées par un processus de surimpression »

Recommandation de lecture:▲▲▲▲

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite ▲

C’est une gageure que de vouloir « griffer » un bouquin de Modiano, car tout y passe et glisse, les lieux, les paysages, les personnages, la présence, l’absence… Le temps, se croisant et se décroisant existe-t-il vraiment ?

Et pourtant, les descriptions comme les caractères (la ville qu’on arpente en marchant) sont extrêmement précis et vérifiables.

Cette opposition entre repères et effacements qui petit à petit s’entremêlent « comme deux photos différentes que l’on aurait brouillées par un processus de surimpression » est le fil conducteur du roman (aux éléments autobiographiques).

Cette indéfinition, ce non achevé est ce nous ? Hésitant, sûr, puis doutant pour finalement choisir, décider et…renoncer » Attendez, je reviens… » sans revenir, bien sûr.

Ne croyiez point que ce soit faiblesse, mais simplement la narration d’un monde intérieur en construction, un peu fantôme, un peu voyou. Passage, frontière et glissement… Ce monde morcelé est-il celui de l’écrivain Modiano ? Cette hésitation des hommes et de leurs rapports distanciés à la vie n’est-elle pas le reflet d’une vérité qui aurait autant de poids que cette fausse réalité qui nous est quotidiennement imposée ? Un monde indicible ?

Quand les aiguilles de votre montre sont arrêtées, le temps est-il suspendu ?

Allez, les cartésiens, un petit effort jusqu’au deuxième chapitre…

 

Précédent
Précédent

LA DANSEUSE

Suivant
Suivant

Il y a des choses que non