UN BONHEUR QUE JE NE SOUHAITE À PERSONNE
Contribution La Griffe Couronne Est
Rubrique Coups de coeur
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲
Facilité de lecture ▲▲▲▲▲
Rapport avec le rite ▲△△△△
Ce livre est protéiforme, est-il un simple témoignage ? Est-il une ode à la vie ? Est-il une critique acerbe de l’administration et de la société françaises ? Est-il un hommage à la femme ? Est-il un roman d’amour ?
Il est tout cela à la fois, et il suscite tous ces questionnements au gré de l’humeur et de l’état d’esprit du lecteur.
La question posée est d’autant plus vivante que le constat fait à travers ce livre de la société française dans sa position face à l’autisme et plus largement face à la différence est accablante.
Le descriptif de l’administration en général, de l’administration psychiatrique et de l’Education Nationale en particulier, nous fait hésiter entre l’obscurantisme décrit par Zola et l’absurde institutionnel d’Alfred Jarry.
L’absence d’institutions spécialisées pour ce type de handicap psychologique qui oblige les parents à se créer leurs propres centres. L’inhumanité totale des hôpitaux psychiatriques plutôt prisons que centres de soins. L’Education Nationale incapable de recevoir ces enfants, l’aversion marquée des autres parents pour ces enfants différents, tout cela nous fait virer plus à la fin du XIXe qu’au début du XXIe siècle…
Enfin, et c’est la folle profusion d’optimisme de l’ouvrage, c’est un magnifique roman d’amour.
Pour son fils, Laura avait tout sacrifié, son métier, son mariage, sa vie de femme. Elle finit par rencontrer un homme qui la comprend, qui l’aime, avec ses problèmes et ses contradictions, un homme qui adopte son quotidien, qui arrive à lui redonner sa dimension de femme.
Cette jolie histoire ne serait jamais arrivée sans César, ce petit autiste, mais ça vous ne le saurez qu’en lisant le livre…