ÂME BRISÉE
Contribution La Griffe Les Savoie
Rubrique Coups de coeur
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△
Facilité de lecture ▲▲▲▲▲
Rapport avec le rite ▲▲△△△
Cette âme, omniprésente dans ce récit me rappelle une trilogie qui nous est chère : corps/âme/esprit
En l’occurrence le corps est la « caisse » du violon, le père.
L’âme est cette pièce qui ne tient à l’intérieur du violon que par la pression des pièces supérieures et inférieures et que par la tension des cordes. Cette pièce est la plus essentielle. C’est elle qui donne la vie aux notes.
Dans ce récit, le personnage principal, n’a qu’un but : restaurer le violon, le corps brisé, le père évaporé, qui ne pourra ressusciter que par l’âme, du violon, et qui lui donnera la vie par l’harmonie des notes. Mais cette harmonie des notes n’est possible que si l’esprit, l’archet, lui donne vie.
Dans ce récit, le luthier, restaurateur de l’âme, ne peut réussir que si l’amour est présent. Cet amour est symbolisé par l’archet fabriqué par sa femme.
L’esprit, l’archet, et le corps, le violon, ne peuvent vivre que si l’âme, cette pièce « vitale » fait le lien. Un violon sans cette pièce ne rendra aucun son harmonique. Le corps et l’esprit ont besoin de l’âme pour vivre.
Pour paraphraser Corneille, « Aux âmes bien nées, rien n’est impossible ».
Et voilà tout le miracle de ce livre, qui est d’une poésie remarquable. Poésie, parfois nostalgique, accentuée par les musiques de Schubert et Bach, mais envoûtante.
Pendant la lecture j’ai écouté l’interprétation de « Rosamude » composé par Schubert, et la « Gavotte en rondeau » composé par JS Bach. (On trouve très facilement ces musiques sur « You Tube »).
Je me suis senti transporté dans un monde reposant.
J’avoue que j’ai été très ému et je souhaite partager avec mes frères cette émotion.