Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Coups de coeur

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite ▲△△△△

Dans les années 1830, années confuses. Louis Philippe règne sans gouverner (il y a une différence). C’est Casimir Perier, un banquier, qui préside aux destinées.

Un jeune indiscipliné, Évariste Galois (1811-1832) découvre les mathématiques. Il a quinze ans. Il les révolutionne à dix-huit et meurt en duel à vingt. Ce qu’on appelle une vie courte, bien remplie, mais dont on sait peu de choses, et que nous romance avec piques et rebondissements, selon son écriture bondissante habituelle, F.H. Désérable.

Je reviens sur ce duel, causé par une catin dont Évariste s’était amouraché, cet innocent, soldé tragiquement par son protecteur. End of the road… Fin du parcours d’un génie qui fut poursuivi par l’incompréhension.

Incompréhension à dompter cette matière rebelle que sont les mathématiques : êtes-vous capable de résoudre les équations à cinq inconnues par la théorie des groupes ? Moi pas … (ou plus).

Incompréhension de ses pairs : L’Académie des Sciences perdit deux fois ses manuscrits, ergotant sur le reste, jalousies et prévalences. Et le temps qui passe…

Désintérêt de son époque, aussi, bourgeoise à souhait et… calculatrice (!) La recherche fondamentale aurait elle à voir avec le commerce ? Vous plaisantez…

C’est le triste lot des génies que de se trouver souvent du coté défavorable, non par distraction, manque de réseaux, esprit de chahut, engagements fourvoyés, mais parce que, quelque part, il faut payer, et fort, le prix du talent reçu.

Ce décalage on peut le transposer aujourd’hui à la difficulté d’être à sa place, la tenir, vivre une existence choisie et passionnante, loin de parcours-sup, des conseils d’apeurés, de la crainte d’essayer et de se priver, par facilité et paresse, de l’effort qui porte plus loin et ouvre l’esprit. Et ce quel que soit la matière, connue ou à venir, le domaine où l’exercer et le temps dévolu à sa réalisation.

Voilà, me semble-t-il la leçon à tirer de cette biographie légèrement romancée, à l’humour caustique, mais plaisante à lire.

Oui, plaisante…mais triste.

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