Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Coups de coeur

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲△△

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite ▲△△△△

« Le caporal épinglé » ça vous dit quelque chose ? Alors vous savez tout de Jacques Perret (1901-1992), ce météore aventurier, cet engagé à contre-courant des idées faciles, et qui opposa le plus souvent un humour de dérision face à un monde dont il faut payer, avec courage et toujours rubis sur l’ongle, le prix.

Ne remettant pas la main sur « le caporal, » je me suis rabattu sur sa musette, petite parution de sept courts textes sur son expérience familiale de la guerre (la lettre annonçant la mort de son frère ainé en 1913), ses deux années de stalag et travaux obligatoires (la quatrième évasion fut la bonne), puis du maquis avec ses copains, leur engagement par honneur, « pour rendre au monde sa vraie politesse » et qui, la guerre passée retourneront, sans esbroufe car se méfiant des grandes envolées, ajuster, enseigner, ou planter leurs choux.

Observateur précis, tendre et sans illusions pour ses semblables, mêlant l’humour vache à un sens aigu du dérisoire, Jacques Perret nous fait complice de sa perpétuelle révolte, par petites touches.

La dérision, c’est l’arme des forts contre les faibles qui savent tout…

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