LA PALATINEDANS L’OMBRE DE LOUIS XIV

Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Coups de coeur

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲△△△

Facilité de lecture ▲▲▲△△

Rapport avec le rite ▲△△△△

L’auteur a la plume bien acérée et ne manque pas d’égratigner les hommes et femmes de la cour du roi soleil. Il a dû être courtisan voici près de quatre siècles. Il est vrai que Louis le quatorzième était source d’ombrages aux courtisans.

A vrai dire Pierre-André Jamin s’est nourri de la correspondance copieuse de Madame de Sévigné ainsi que des lettres de la Palatine échangées avec sa famille restée dans le Palatinat. Toutes ces lettres constituent la plus grande partie de ce livre. Trop grande, car l’éditeur dû se résoudre à choisir une police de petits, trop petits, caractères. Bref, trop de lettres dans les deux sens du mot. Une manie tirée sans aucun des habitudes des Electeurs de l’empire romain germanique.

La Palatine, parée du titre de Madame, devint par des combinaisons d’intérêts l’épouse de Monsieur, frère de Louis XIV, Philippe d’Orléans. La nature ne l’avait pas choyée. Plutôt laide et forte, mais dotée d’un caractère solide, elle était la risée - mais secrète - des courtisans. Il n’y avait que la Montespan qui l’honorait, pas folle la guêpe, ne craignant ni sa concurrence, ni sa compagnie. Une attitude opposée l’aurait en effet exposée au désintérêt royal.

Ce livre ne nous apprend pas grand-chose de nouveau, sa matière étant de copies épistolaires, mais nous dévoile au passage les turpitudes des uns et des autres, enfin selon les ragots du temps. Cependant on y découvre bien des aspects de la vie de cour à Versailles. J’ai pourtant apprécié le portrait féroce que nous brosse l’auteur des médecins d’alors.
Louis ne vécut que fort tard malgré les médecins de la cour qui veillaient sur sa santé et lui administraient au besoin force clystères et saignées. Il y survécut grâce à sa solide constitution.  
Bel Homme, pieux de surcroit, il avait tout pour séduire et Madame et devint amoureuse dès qu’elle le vit. Mais cet amour resta solidement emprisonné dans le cœur de Madame, non que Monsieur aurait pu en être jaloux, ayant un penchant pour les hommes.

C’est bien joli tout ça, mais il n’y avait pas matière à écrire un livre. Trop de lettres et de lettres vous-dis-je.

Précédent
Précédent

LE PETIT GARÇON

Suivant
Suivant

DANS LA MUSETTE DU CAPORAL