TRAJANL'empereur soldat
Contribution La Griffe Lorraine
Rubrique Coups de cœur.
Burgeon n'omet aucun fait de ce qui contribua à la gloire de Trajan.
Intérêt général de l’ouvrage: ▲▲▲
Recommandation de lecture: ▲▲▲
Facilité de lecture: ▲▲▲▲
Rapport avec le rite: ▲
Christophe Burgeon, un professeur universitaire Belge, féru d'histoire romaine ne pouvait que s'intéresser à cet empereur de la dynastie des Antonins. En effet, Trajan fut celui qui mena l'empire à sa plus vaste domination territoriale. Excusez du peu. Trajan était issu d'une famille romaine qui s'était installé en Andalousie. Est-ce là qu'il prit goût à l'estocade ? Toujours est-il qu'il fut une des plus grands imperator. Hyperactif, soucieux de l'empire, à l'écoute des plus démunis, il laissa à sa mort le souvenir d'un empereur exceptionnel et fut qualifié d'Optimus princeps. Sa titulature témoigne de l'amour que lui portèrent les institutions romaines : Imperator Caesar Divi Nervae Filius Nerva Traianus Optimus Augustus Germanicus Dacicus Parthicus, ça vous pose un homme. Bien sûr Burgeon est sous le charme, et son ouvrage s'en ressent. Mais comment pouvait-il en être autrement ? Trajan fut un conquérant comme jamais l'empire n'en connut. Portant le gladius aux frontières des états du nord contre les Germains, puis contre les Daces et les Parthes, et le tout victorieusement. Il incarne la puissance romaine à son apogée. Mais l'Optimus princeps ne fut pas qu'un soldat. Fin politique, il restaure l'idéal augustéen, il entretient les meilleures relations avec le Sénat, et plus encore il instaure une véritable politique sociale. Infatigable, il fait construire un monumental forum, accolé à un véritable centre commercial, encore visible aujourd'hui. Il restaure monuments et aqueducs. On le voit partout et il est partout. Burgeon n'omet aucun fait de ce qui contribua à sa gloire. Bref, Burgeon est un véritable fan du grand homme. Tout ceci rend la lecture de son livre agréable, et l'on suit l'empereur pas à pas, ou presque, dans un style alerte et vivant. Comme tout bon historien, il cite ses sources, explique, annote et achève par un index. De quoi ravir le lecteur curieux. Un petit regret cependant car on ne trouve aucune carte de l'empire, ou des conquêtes de Trajan, ce qui aurait apporté un petit supplément bien utile. Malgré tout, ce livre est un vrai régal pour les fans de Rome, dont je suis.