JUSTINIENLe rêve d'un empire chrétien universel 

Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Coups de cœur.

Ce livre aborde avec bonheur toutes les facettes de l'empire romain d'Orient au VIe siècle.

Intérêt général de l’ouvrage: ▲▲▲▲

Recommandation de lecture: ▲▲▲

Facilité de lecture: ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite: ▲▲

De tous les empereurs romains, ceux de l'empire d'Orient furent les premiers à se convertir au christianisme, non par opportunisme comme il fut souvent écrit, mais bien par conviction. De ce fait ils se firent les défenseurs d'un empire chrétien, mais bien plus encore de véritables théarques. Justinien parmi ceux-ci se remarqua par une volonté de reconquête des territoires de l'Occident, doublée d'une politique religieuse offensive. Il se fit le champion de l'orthodoxie et laissa aux générations futures un monument extraordinaire, la basilique des douze apôtres, rebaptisée par la suite Sainte-Sophie. Son règne fut glorieux, même si ses reconquêtes furent éphémères. Qui d'autre, mieux que Pierre Maraval, professeur émérite d'histoire à la Sorbonne, spécialiste du christianisme ancien et de l'antiquité, pouvait raconter la vie et les actes de Justinien. Ce livre aborde toutes les facettes de l'empire d'Orient au VIe siècle, entre crises religieuses et guerres, culture et vie quotidienne. L'œuvre juridique majeure de l'empereur, le code Justinien, n'est pas négligée. Si le nom de Jules César reste au firmament de l'histoire, celui de Justinien est injustement négligé. Il fut sans aucun doute le dernier, et le plus grand, des héritiers de Rome. Entre ombres et lumières, il tenta la reconstruction d'un empire réunifié, tant dans ses territoires que dans sa religion nouvelle et conquérante. Comme César, il se fit conquérant, comme Constantin il s'impliqua dans la vie chrétienne, par des édits, des conciles, et par ses interventions dans la doctrine et, comme Théodose, ce fut un champion de l'Eglise. C'est ce que nous raconte Maraval dans un style clair, avec en sus près de quatre-vingt pages d'annexes : notes, cartes, index et bibliographie. Un travail d'une grande érudition. Enfin, peut-on négliger les admirables mosaïques de la Basilique San Vitale à Ravenne, laissées par Justinien ?

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