LE PROCHE ORIENT DE POMPEE A MUHAMMAD

Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Coups de coeur

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲

Facilité de lecture ▲△△△△

Rapport avec le rite ▲▲△△△

Les éditions Belin à leur grande habitude se montrent rigoureuses dans le choix de leurs auteurs historiens et dans la qualité des illustrations et hors-textes. L'histoire de ce proche Orient romain qui cessa avec les conquêtes musulmanes du VIIe siècle, est abordée avec forces cartes et photographies, le texte étant bien évidemment à la hauteur.

Ce livre s'inscrit dans les incontournables pour ceux qui veulent comprendre les enjeux actuels de ce proche Orient. Il vient combler une lacune, tant cet aspect historique a été négligé. Il met en relief l'incidence des particularismes géographiques sur les événements et les sociétés. On y découvre par exemple l'existence voici plus de deux millénaires d'une bande de terrain à Gaza. Comme quoi les faits ont la vie dure ! Les aspects religieux sont expliqués, décortiqués dans leur évolution. Les rites grecs et romains, les influences religieuses des Perses, des Juifs des Parthes, tout forma une sorte de melting-calice. Le christianisme y fut dominant jusqu'au VIIIe siècle. 

Ce tourbillon humain et militaire donne le vertige. Rome fit ce qu'il pouvait faire, mais à l'impossible nul ne se sentit tenu.

Bref un ouvrage passionnant, mais plus fait pour des universitaires que pour des curieux, et c'est là que bât blesse car à trop en faire, à trop vouloir en dire, on finit par égarer le lecteur. Le mieux est parfois l'ennemi du bien.

Pour faire tenir en moins de 1000 pages toute cette documentation les éditions Belin, pourtant sourcilleuses de qualité, sans doute par souci d'économie de papier et d'encre, ont opté pour une typographie désastreuse. Munissez-vous de lunettes à fort grossissement, voire d'une loupe afin de ne pas subir de regrettables migraines ophtalmiques en essayant de décrypter des caractères d'imprimerie minuscules (Times new roman taille 8). Peut-être ont-ils passé des accords avec moult opticiens ? Qui sait ? Car pour finir qui a pu leur conseiller un tel choix ? Un format de papier trop petit alors qu'il y avait moyen de s'en tenir à un grand format, ce qui aurait profité au texte comme aux illustrations.

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