LA GRECE HELLENISTIQUE ET ROMAINE
Contribution La Griffe Lorraine
Rubrique Coups de coeur
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△
Facilité de lecture ▲▲▲△△
Rapport avec le rite ▲△△△△
Cet ouvrage fait partie de la collection Mondes anciens de l'éditeur Belin. Cette maison est incontournable pour ceux qui se passionnent pour les civilisations antiques, ou pour ceux qui n'emportent dans leurs bagages de vacances qu'un seul livre. Je m'explique : ce bouquin est un pavé, avec comme police caractère du Times New Roman taille 10,5. C'est petit mais ça économise du papier, sans quoi le livre dépassait allègrement les mille pages. Hélas il use les lunettes et les yeux. En contrepartie, question lecture, on est gâté. Parcourir six siècles en un peu plus de huit cents pages, et aller de l'Indus jusqu'à Rome, le tout sans quitter son transat ou juste pour boire une orangeade, est un exploit.
Il faut dire qu'avec mille cinq cents illustrations, sans compter les cartes détaillées, les occasions de lâcher un peu le texte ne manquent pas. Mais revenons à nos Grecs et Romains que le grand historien que fut Paul Veyne avait déjà réunis dans un de ses livres, L'empire gréco-romain, ouvrage remarquable tant par ses qualités littéraires, que par l'esprit de synthèse qui est la marque de l'intelligence.
Mais l'inconvénient des ouvrages historiques rédigés par plusieurs mains, comme celui qui nous intéresse, est que chacun veut y aller de sa plume. C'est bien là que le bât blesse. Ce livre est un livre d'universitaires, peu soucieux de vulgarisation et se complaisant dans les détails et les incises. Les dix pages serrées des index ajoutent à sa qualité, tout en négligeant un petit lexique qui aurait été bien utile pour les béotiens.
Cependant, il faut bien reconnaître, le livre est des plus remarquable par ses études historiques, et constitue un ouvrage de référence. Il aborde cette histoire gréco-romaine en ne négligeant aucun des aspects des guerres menées contre la Grèce par la république romaine, puis du protectorat de fait qui suivi, sans oublier la désastreuse destruction de la ville de Corinthe. Protectorat ? Mon œil !