Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Coups de coeur

Intérêt général de l’ouvrage ▲△△△△

Facilité de lecture ▲▲▲△△

Rapport avec le rite ▲△△△△

Histoire ou ragots ? Baraton ou baratin ? Après tout un jeu de mot en vaut un autre. A propos de ce livre, je me pose une question : comment les éditions Grasset, d'habitude sérieuses, ont-elles pu éditer un tel ouvrage ?

L'auteur travaille depuis plus de trente ans dans le parc de Versailles et à déjà commis chez le même éditeur deux livres du même bosquet. Est-ce suffisant pour récidiver ? Arrivons-en aux faits. Sans aucun doute victime d'une dépression chronique, Baraton dans ce bouquin voit tout en noir. Les maladies et épidémies du grand siècle, la misère, les crimes, les mystères sanglants, les grands froids. Les abominations, les poisons, y compris ceux des massifs floraux et arbustes du parc ne sont pas oubliés. Baratin va jusqu'à décrire la statuaire du parc comme un musée à ciel ouvert de monstres de pierre. Bref une sorte de Borniol versaillais.

Bien évidemment je déconseille fortement aux dépressifs la lecture de ce livre. Jamais je n'ai lu jusqu'à présent un tel livre d'histoire. N'étant pas amateur de films d'horreur, chaque page m'arrachait des frissons d'ennuis. Je suis pourtant allé jusqu'à la dernière page, dans l'espoir d'une éclaircie, qui n'est hélas pas venue. Quant aux crimes et mystères, c'est le tout-venant de l'histoire des souverains qui élirent domicile au château, et bien évidemment de leurs donzelles et favorites. Les poisons, la Montespan et la Brinvilliers, les crapauds des pièces d'eau, l'affaire du collier, le masque de fer, les messes noires, la dépouille en décomposition de la bête du Gévaudan, rien ne manque à la liste des bas-faits. Le livre s'achève par le peuple de Paris, puis par la tempête du 26 décembre 1999 qui arracha plus de dix-huit mille arbres dans le parc, façon de clôturer le récit sur une note joyeuse.

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