UNE ANNÉE EN ÉGYPTE ANCIENNE
Contribution La Griffe Lorraine
Rubrique Coups de coeur
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲△△
Facilité de lecture ▲▲▲▲▲
Rapport avec le rite ▲△△△△
Un de ces petits bouquins plein de simplicité, qui ne prend pas la tête, alors qu'il est le fruit d'un des plus grands archéologue et égyptologue des plus renommés. Le livre est clair, ne s'embarrasse pas de mots compliqués (est-ce dû au traducteur ?), bien construit, se dévorant comme un roman, alors qu'il ne fait que décrire la vie quotidienne, selon les saisons égyptiennes, de toutes les catégories sociales, et plus particulièrement celle des ouvriers, des artisans et paysans.
Bien sûr Pharaon, ses ministres, les scribes et la caste des prêtres ne sont pas oubliés. Loin des standards usuels de l'égyptomania, il est bien plus près des faits que des intrigues. On y apprend beaucoup de choses et principalement l'importance des saisons égyptiennes liées au Nil : saison des crues ; saison des semailles, des récoltes. Toutes sont caractéristiques de tâches à accomplir. Mois par mois, l'auteur nous emmène dans les maisons en torchis des paysans, chez le médecin, ou sur les grands chantiers de Pharaon.
Dans le fond, pour l'auteur, de tous les dieux d'Egypte, de tout l'entourage de Pharaon, des pharaons eux-mêmes, le vrai dieu est bien le Nil. Hérodote, bien avant Ryan fit le constat que l'Egypte était un don du Nil. Quant à Râ, il conduisait les saisons. Ces hommes étaient des hommes simples, et pourtant ils nous ont laissé un héritage extraordinaire. Voilà le constat de l'auteur. Que nous sommes loin des sottises habituelles sur l'Egypte. L'archéologue qui fouille la terre est bien placé pour comprendre cela. Il exhume plus souvent des poteries et des ossements que des objets en or massif. Ryan, en ce sens est bien supérieur à Lord Carnavon. Le premier ajoute à nos concepts et savoirs, le second remplissait ses poches et les musées.
On a les égyptologues qu'on peut.