L’ANNÉE A PERDU SON PRINTEMPS

Contribution La Griffe Aquitaine

Rubrique Coups de coeur

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite ▲△△△△

Edgar Morin n'en a pas fini avec son œuvre. Âgé de 102 ans, l'auteur publie un roman d'inspiration autobiographique écrit à 25 ans et qu'il a repris pour le faire lire au grand public. Il écrit en préface que le héros est son alter ego…

L’auteur nous décrit en profondeur la vie d’un jeune homme, Albert Mercier, âgé de 10 ans en 1931 jusqu’à l’âge de ses 22 ans en 1943

Cet orphelin nous racontera toutes les péripéties de cette période de sa vie, une dizaine d’année d’une grande intensité. La douleur inconsolable de la perte de sa mère à l’âge de 10 ans .La relation père fils compliqué ou se mêlent conflit, désillusion, incompréhension et amour. Nous suivrons son parcours au collège, au lycée, à l’université La relation avec les copains si différents les uns des autres. La description de l'initiation à la vie amoureuse de ce jeune lycéen , nous éclairera sur celles de beaucoup de jeunes de cette époque : elle est cachée, souterraine, hésitante. Les choses de la vie sont dissimulées, quasi-clandestines.

Ce livre est aussi le moyen pour Edgard Morin à travers la vie de son héros de nous rappeler ses propres engagements politiques dans cette période historique si troublée: En 1938, le Parti frontiste, une petite formation de la gauche pacifiste et antifasciste, puis le Parti communiste français à partir de 1941 et l’engagement dans la résistance en 1942.

On est surpris par le ton de ce roman mais il est très plaisant à lire et nous rappelle combien l’enfance, l’adolescence et la jeunesse sont des marqueurs indélébiles sur ce que sera la vie et l’épanouissement de l’homme adulte.

Il est intéressant de connaître l’intimité d’un auteur, non par voyeurisme mais cela permet parfois de mieux comprendre ses écrits en miroir de son histoire personnelle.

Précédent
Précédent

L’ITALIEN

Suivant
Suivant

MYTHES INCAS