Contribution La Griffe Aquitaine

Rubrique Coups de coeur

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite △△△△△

L’autrice Raymonde Vincent est complétement atypique Originaire du Berry, elle est née est née près de Châteauroux, dans une famille de cultivateurs. Sa mère morte, c'est elle qui tient la maison de son père, métayer exploitant une ferme dépendant d'un château. Le catéchisme mis à part, son instruction est négligée. À dix-sept ans, elle part pour Paris où elle trouve un emploi dans le commerce. Sans instruction elle répugne à parler de son apprentissage tardif de l’orthographe. On ne peut que s’étonner de voir une jeune paysanne berrichonne débarquée à Paris en 1926 soit l’élue du prix Femina en 1937 avec ce roman son premier devant des auteurs comme Robert Brasillach, Henri Bosco et d’autres Elle fut à l’époque saluée par Paul Claudel et Colette Elle rattrape en quelques années la carence de ses études et s’intéresse à la musique, à la peinture et au théâtre. Elle écrira une dizaine de romans avant de tomber dans l’oubli.

Campagne n’est pas une autobiographie. Le roman se situe dans la campagne Berrichonne à l’aube de la première guerre mondiale. Marie (15 Ans) jeune paysanne vit depuis le décès de ses parents avec sa grand-mère un peu en marge du monde. Jusqu’au jour où son oncle leur propose de les rejoindre sur son exploitation. Déracinement cruel pour la grand-mère qui reviendra quelques temps après chez elle pour mourir, accueilli avec joie par Marie qui grandit là entre champs et bois avec ses cousins.

C’est une description extraordinaire de la nature qui donne et qui prends selon les saisons, des travaux à la ferme, de l’entraide entre voisins.  On comprend à travers ce récit, malgré l’âpreté du travail, l’attachement de ces paysans à leur terre ; paysans qui triment tout au long de l’année pour de maigres résultats. On mesure combien le déracinement peut leur  être fatal. J’ai eu l’impression en lisant ce livre d’être parmi eux de partager leur vie, de sentir les odeurs des fleurs des champs, de la moisson.

Le temps s’écoule à la vitesse de la nature. Ce roman est pour ma part une ode à la nature et quelque part un éblouissement.

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