D’UN CHEVAL L’AUTRE
Contribution La Griffe Lorraine
Rubrique Coups de coeur
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△
Facilité de lecture ▲▲▲▲▲
Rapport avec le rite ▲△△△△
L’autre soir, dans un rayon de lumière empoussiérée qui traversait le box, j’ai surpris mon cheval en train de lire. Le titre : « D’un cheval l’autre ». C’était cohérent… Et quelque part juste, quand on sait que Céline fut cuirassé à cheval. Mais je m’égare…
L’auteur, Bartabas de son nom de scène, n’est pas inconnu, de par ses tournées nationales comme à travers le monde, présentant une succession de spectacles depuis quarante ans. Spectacles virtuoses, poétiques, musicaux, ouvrant à et se nourrissant en retour des cultures du monde. Voyages et rêves avec les chevaux, les ânes et les oies sous les lustres aux pampilles de cristal éclairant l’arène, comme dans le noir absolu.
Les acteurs centraux en sont les chevaux (frisons, hockney, shire, quarter, criollos, lusitaniens etc.) aux noms de toreros, de dieux antiques, peintres, danseurs… C’est dire le respect.
Bon nombre ont disparu. Les chevaux passent. Alors quand « après tant d’années de pratique je ne sais plus grand-chose, tout mon savoir, les chevaux l’ont emporté avec eux », il faut dire, les dire tous pour les faire revenir et leurs rendre hommage.
D’où un découpage en chapitres dévolu à un compagnon de route particulier et où l’on sent, au pas maitrisé, naître une communion mystique. (j’exagère…Un peu).
Patience, respect des qualités et défauts, travail de précision qui cherche, écoute, éduque et « transporte » l’autre ?
En dernière page du livre, cette citation : « l’être, nous n’en avons pas d’autre représentation que le fait de vivre » *
Avec ou sans chevaux