CETTE VIE …& AU-DELÀ
Contribution La Griffe Lorraine
Rubrique Coups de coeur
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△
Facilité de lecture ▲▲▲▲▲
Rapport avec le rite ▲▲▲△△
Christophe Fauré est psychiatre, psychothérapeute et auteur de plusieurs livres sur le deuil et « les ruptures de vie ».
Il s’est intéressé aux expériences de mort imminente, aux expériences de fin de vie et aux « vécus subjectifs de contact avec un défunt ». Il s’est penché sur les études faites à travers le monde sur ces questions depuis plusieurs dizaines d’années et il en fait la synthèse.
Malgré un aspect parfois répétitif, ce livre est très intéressant, car il en résulte un tableau objectif et convergent. Il bat en brèche, avec arguments, témoignages et statistiques à l’appui, la doxa matérialiste selon laquelle la conscience dépendrait exclusivement du corps et disparaîtrait donc avec lui.
Pour cela l’auteur soumet tous ces éléments à une critique serrée, en les passant au crible des arguments scientifiques et matérialistes qui tendent à réduire ces phénomènes, au mieux à des stratégies et réactions chimiques du cerveau confronté à un danger vital, et au pire à des manifestations psychosomatiques, voire des pathologies mentales.
Mais voilà, les faits sont têtus, les témoignages sont très nombreux, ils convergent et s’avèrent indépendants de la volonté, de l’origine, de la culture, de la religion, des croyances et des convictions des personnes concernées, mais aussi de l’époque et des circonstances.
Même si la démonstration n’est pas aussi rigoureuse et donc convaincante pour les contacts avec les défunts et la réincarnation, en ce qui concerne les expériences de mort immédiate et de fin de vie, la conclusion est claire : la conscience ne se réduit pas à un processus neurochimique et électrique. La conscience vit une vie, sinon sa vie, indépendamment du corps. Elle présente une continuité.
En conséquence la conscience -et même l’identité de la conscience- semblent s’affranchir de la corporalité et survivre à la mort corporelle.
C’est évidemment un enseignement qui nous interpelle doublement. D’abord parce que la conscience devient ainsi l’aune de l’existence. Ensuite, parce que la tripartition corps-âme-esprit apparaît davantage comme une unicité dynamique et holistique, ce dont, à vrai dire, nous avions l’intuition au fur et à mesure de notre avancement dans le rite.
Voilà un livre qui nous permet de comprendre, mieux et différemment, la fameuse maxime de Rabelais, « science sans conscience n’est que ruine de l’âme ».