LETTRE A MON FILS
Contribution La Griffe Aquitaine
Rubrique Coups de coeur
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲
Facilité de lecture ▲▲▲▲▲
Rapport avec le rite ▲▲△△△
Par ce petit ouvrage, l’auteure s’adresse à son petit garçon de six ans, lui raconte son passé, ses origines : « Juive séfardi, tunisienne, française, méditerranéenne... » et tout au long de son livre souhaite inculquer à son fils un viatique pour la vie dans un monde bouleversé où le féminisme de la troisième vague prend de plus en plus d’ampleur. N’oublions pas que livre a été écrit en 1991.
Cette mère juive est à rebours de l’image que l’on peut se forger de ses homologues.
Non seulement elle a refusé à l’instar de sa mère au regard notamment de l’évolution sociale d’élever sa fille dans la tradition sépharade et tunisienne mais encore, elle exclut de se comporter vis-à-vis de son fils comme dominatrice, autoritaire, possessive et intraitable. Tout au contraire estimant qu’un petit garçon qui doit plus tard vivre dans un monde que les féministes souhaitent dominer doit posséder les clés nécessaires pour vivre harmonieusement.
Ce livre est poignant voir émouvant tant il est le reflet de l’amour maternel, du devoir de transmission d’une mère à son fils, de la bonté d’une mère vis-à-vis de son jeune enfant.
Cet ouvrage se lit aussi comme un poème tant l’écriture est recherchée tout en étant simple. Cet enchainement de phrases pleines d’amour et de tendresse nous transporte comme le ferait un poème de Baudelaire, de Lamartine et d’Hugo.
Au-delà de l’écriture ce livre nous confirme qu’un enfant ne peut s’épanouir et se préparer à la vie en société qu’à partir du moment où il aura été entouré surtout de l’amour de sa mère. Paradoxalement le féminisme qu’elle raille n’est pas incompatible avec la place importante de la mère dans l’éducation d’un enfant.
Je ne puis m’empêcher de vous citer cet extrait tiré de la fin de ce livre qui résume la beauté de cet ouvrage.
« Je sais que tu vas rencontrer des obstacles. Que grandir n’est pas de tout repos…Je t’accompagnerai aussi loin que tu le désires ; tu peux compter sur moi. Petit garçon, tu vogues vers l’an deux mille. Bon voyage. »