Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Coups de coeur

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲△△

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite ▲△△△△

Chère Griffe (Lorraine, ai-je entendu… la crème)

En réaction à la lecture attentive de votre dernière parution, je me suis dit que ce ton enjoué, lié à une écriture primesautière s’apparentait à un pétillant papier de Noël cachant une boite plus sombre. Car enfin, ce récit est une tragédie qui commence par la perte du frère ainé du narrateur, à dix ans…

Ce deuil et ses conséquences courent en filigrane, tout au long du roman. Il est des questions sans réponses, même en interrogeant cette perte souvent. Ça nous est arrivé à tous, ce manque muet.

Alors comment combler le vide ? Monter un groupe, sécher la fac, glander, jouer au journaliste sportif, photographier végétal et animal - « je ne photographie pas les humains » (même Mitterrand) etc. Et « telles des fourmis agitées se démenant pour trouver leur place dans ce monde », lutter contre l’injustice (avec une absence totale de moyens) et semer « le bordel pour le bordel ».

A ce stade vous vous dites, au seuil de la librairie : je retourne l’échanger pour « l’Apocalypse contre Goldorak »

N’en faites rien. C’est toujours très bien écrit, je confirme, -merci- fin, intelligent et drôle, oui. La distanciation, la retenue, couvrant d’un manteau pudique cette vie qui n’est parfois qu’ivresse de mauvais vin.

Au tragique ne peut répondre que l’héroïsme et, plus il se fait humble et discret, comme ici dans la dernière partie du livre, plus il nous est complice.

Permettez un conseil : Achetez donc deux exemplaires. Le premier pour les heures riches et puissantes, le second pour les temps pauvres et malheureux. Le panachage des deux vous conduira à la vérité, c’est-à-dire au bonheur retrouvé.

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