COLLINE
Contribution La Griffe Paris
Rubrique Coups de coeur
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△
Facilité de lecture ▲▲▲▲▲
Rapport avec le rite ▲▲▲△△
Dans ce livre je l’ai retrouvé ma Provence que j’aime. Pas celle des estivants, des bords de mer, des vendeurs de pizzas, des loueurs de jet ski.
Non, la vraie celle de lou païs, du haut pays, de la montagne de Lure, du Contadour, des bergers et des bories.
Aux Bastides, les paysans portent encore la taillole sur leurs brailles pour se tenir chaud.
Et la colline, elle est la fille de Gaïa, hospitalière, nourrissante d’olives et de blé dur avec pour faire la cade, du foin pour les chèvres.
C’est comme le plateau qui draine l’eau pour la fontaine pour se laver, faire la cuisine ou encore diluer l’absinthe.
Oui mais voilà, il y a le mauvais, le chat noir et tous ces éléments qui à cause de la joie malsaine du Janet se mettent à tourner à l’envers. Le Janet, lui, il voit ce que les autres ne voient pas, il voit au-delà du monde.
Et l’autre côté de la nature, ce n’est pas beau à voir.
Alors les éléments se déchaînent : la terre d’abord qui se craquelle avec la touffeur, l’air ensuite avec ce maudit vent. Il faut l’avoir vécu ce vent là-haut sur le plateau de Valensole, ce vent-là il vous rend fada. Et un jour, coquin de sort, eh bien la colline elle ne donne plus d’eau à la source ; alors on est forcé de boire du vin.
Et enfin il y a le feu, pas celui qui réchauffe, non celui qui détruit tout avec son copain le vent pour ne rien laisser sauf une terre brûlée et le désespoir.
Tout cela vit, se parle se fâche et nous les hommes, nous devons vivre avec cette nature qui aime à se cacher.
Deus sive natura.