LA VIE A TOULOUSE ENTRE LES DEUX GUERRES

Contribution La Griffe Midi-Pyrénées

Rubrique Coups de coeur

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲

Recommandation de lecture ▲▲▲

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite aucun

Un bel ouvrage pour rappeler aux Occitans, et aux autres, le prestigieux passé de Toulouse et le brillant avenir que son énergie lui assure.

L’essor culturel de Toulouse dès le XIème siècle avec ses comtes, protecteurs des troubadours, tolérants à l’égard de l’hérésie cathare, l’épopée dramatique qui s’ensuivit jusqu’à la chute de Montségur en 1244 et la mise sous tutelle de l’Occitanie, désormais dominée par les rois de France et demeurée enclavée, éloignée du pouvoir jusqu’aux années soixante du XXème siècle, sont des faits bien connus. 

Ce que l’on sait moins, c’est que Toulouse a toujours abrité des hommes et des femmes de talent qui lui offrirent une forme de liberté et que, même tenue en lisière de la capitale, elle prospéra et parvint à une certaine autonomie économique et culturelle. Au fond… elle n’abandonnera jamais sa tradition propre, occitane, indépendante, un peu rebelle.

C’est dans cette vingtaine d’années de paix, entre euphorie des lendemains de guerre et appréhension de la prochaine, que Toulouse a posé́ les fondations de son devenir : une ville moderne tournée vers le progrès scientifique en même temps qu’une ville indéniablement douée pour les arts et les idées. 

Jacques Arlet connait bien l’Histoire de Toulouse, il en aime les artistes. Nul, mieux que lui ne pouvait saisir l’atmosphère de cette courte période si riche en évènements et créations.

Dès 1920, tradition et modernité mirent en lumière des hommes, des entreprises et des idées innovants et demeurés célèbres. Pour exemple : Henry Martin pour la peinture, Marc Saint-Saëns la tapisserie, Maurice Magre et René́ Laporte la poésie, la Dépêche du Midi le journalisme, Latécoère, Mermoz, Antoine de Saint-Exupéry, pour l’aviation dont l’épopée, débutée le 11 novembre 1918 avec la création de la première Compagnie d’Aviation civile, se poursuit aujourd’hui à Toulouse… et beaucoup d’autres dans tous les domaines, de l’industrie à l’art et de la technologie aux belles-lettres.

Jacques Arlet est de la lignée de ces grands médecins qui sont, aussi et avant tout, des humanistes, des honnêtes hommes, selon l’expression du XVIIIème siècle, c’est-à-dire, savants et sages. Il se range aux côtés d’Ismaël Girard, Camille Soula, Paul Voivenel qui étaient des exemples pour la génération de nos pères. Sa curiosité́ dévorante, sa verve littéraire, l’héritage laissé à la Faculté́ de médecine, en font une des figures les plus accomplies des Toulousains remarquables. « La vie à Toulouse dans l’entre-deux-guerres » nous apprend d’où nous venons, non seulement nous, Toulousains, mais tout homme, car l’histoire de Toulouse concourt à l’histoire de l’humanité́. N’en déplaise à d’aucuns, « macarèl ! ».

 

 

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