Contribution La Griffe Paris

Rubrique Coups de coeur

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite ▲△△△△

Alicia Western, 20 ans , demande à être admise dans un établissement psychiatrique , Stella Maris, dans le Wisconsin.

Neuf séances avec son thérapeute sont rapportées sur elle , sa maladie, autisme et schizophrénie , où elle se révèle à travers hallucinations et présentations des personnalités qui l’ont marquée : grand-mère qui l’a élevée, mentor génie des mathématiques, frère tendrement aimé.

Ces entretiens d’une lecture facile malgré l’absence de toute ponctuation est prenante, voire passionnante, nous montrant une jeune fille follement intelligente, si j’ose dire, d’une rare précocité, souvent cynique, parfois drôle, férue de mathématiques, passionnée de musique, aidée et soutenue par un psychiatre d’une vraie humanité et d’un professionnalisme exemplaire, même si son style semble quelque peu glaçant, mais toujours pénétrant. Alice  prendra ainsi forme , et par ses propres mots arrivera  à se retrouver surmontant le monde de son enfance lié à la recherche atomique de son père et à la mort de sa mère emportée par un cancer. Cormac Mac Carthy  vient de mourir et s’il nous a laissé ,entre autres, « la Route », prix Pulitzer, ce livre, Stella Maris, est tout autant à la hauteur de son talent de conteur que de l’attachement manifeste à son héroïne.
Dans des dialogues d’une belle fluidité, les souvenirs d’Alicia se mêlent à ses vives passions : rien n’est montré mais tout est dit ! Avec le thérapeute, deux maestro du langage, ils se livrent, bribe par bribe, pour amener l’autre à parler, jusqu’à ce qu’il se tiennent par la main, attendant ainsi la fin de leur dialogue au terme d’un livre passionnant et séduisant qui se poursuivra dans un autre livre , le Passager , mais ceci est une autre histoire.

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