LES MASSACRES DE LA REPUBLIQUE ROMAINE

Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Coups de coeur

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲△△

Facilité de lecture ▲▲△△△

Rapport avec le rite ▲△△△△

Amateurs d'hémoglobine antique, ne vous réjouissez pas trop vite. Nulle description détaillée de massacres, pas de glaives acérés et tranchants accompagnés de flots sanguins mais des faits historiques bien connus, et leur origine. Que la République romaine se livrât à quelques massacres ne fait aucun doute. D'ici à faire des centurions et légats des assassins est excessif. L'auteur d'ailleurs admet que ces massacres furent peu nombreux et eurent lieu entre le IIIe siècle et le 1er siècle avant J.-C. Mais pourquoi diable s'en tenir à ceux commis sous la République ? A l'encontre du vieil Homère, moi je déclare tout de suite, celui que je préfère c'est le massacre impérialiste (G. Brassens). C'est en effet voir un petit peu par le petit bout de la lorgnette douze siècles d'histoire. Bien sûr il y eut Numance, Carthage et Corinthe... Mais à y regarder de plus près furent ils si massacrants ? Et les guerres civiles romaines, c'est de la petite cervoise ? L'auteur ne néglige pas ceux des armées de César en Gaule, mais cela était de la pure tactique, certes discutable, mais fort efficace. Passons sur l'interprétation douteuse qui voit en ces massacres la conséquence de l'apparition de l'empire, et de la dictature.

Autre regret, et non des moindres, les actions guerrières des adversaires de Rome, comme si celles-ci étaient négligeables. Faut-il évoquer le massacre complet des trois légions de Varus en Germanie à Teutobourg ?

Et encore, les massacres des armées romaines font piètres figures comparés à ceux des guerres médiévales et modernes, sans compter les copieux bombardements des alliés sur les villes de Hambourg, Dresde etc. Et pour achever ce portrait, la Shoah et Hiroshima. Les romains n'étaient que de petits amateurs.

On l'a compris, l'auteur n'est spécialiste que des tueries romaines avant l'empire. C'est bien dommage. Ce livre n'est qu'une compilation, sans aucun travail de recherche véritable.

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