Le tour du monde d'un écologiste
Contribution La Griffe Lorraine
Rubrique Coups de cœur.
Tous les continents eurent le privilège de sentir la marche de ses souliers.
Intérêt général de l’ouvrage: ▲▲▲▲▲
Recommandation de lecture: ▲▲▲▲▲
Facilité de lecture: ▲▲▲▲▲
Rapport avec le rite:▲▲
Que nos écolos bobos et autres défenseurs d'une planète qui leur est inconnue, la terre, n'ont-ils hélas jamais tenu en main ce livre! Pelt fut un des plus grands amoureux de la nature et un ardent défenseur. Mais ses paroles flottaient dans l'air chaud des déserts, sans recevoir les échos espérés. Prémonitoire, exhaustif, argumenté, descriptif, poétique et savant, tel est ce livre admirable. D'une écriture souple et onctueuse comme l'était sa voix, il ne peut que nous inciter à porter un regard effaré sur les débordements de l'homme. Sans arrière-pensée politique, sans dogme, l'immense scientifique qu'il était nous invite à un tour du monde des ravages causés par l'Homme à son propre écosystème. Pelt avait parcouru la terre, pour y découvrir de nouvelles espèces végétales, sources de médicaments. L'Asie, les steppes glacées de Russie, les grands lacs, les fleuves, l’Amazonie et combien d'îles... Tous les continents eurent le privilège de sentir la marche de ses souliers. Mais il découvrit également les sinistres pollutions volontaires, indifférentes à la nature, et au sort des peuples qui s'y trouvaient. Le lac Baïkal, servit de dépotoir à l'industrie nucléaire de l'Union soviétique. Les grandes forêts violées, la terre balafrée, les océans souillés, déjà encombrés de déchets plastique. Son inventaire n'alerta pas les puissants, trop soucieux de leurs affaires personnelles. Et tout continua, arrosé de promesses jamais tenues. Il avait pourtant lancé dans ce livre un appel aux gouvernants européens, avec ses mots à lui, dans un style irréprochable. Tout est resté lettre morte. Trente années plus tard, j'ai relu ce livre, pour découvrir qu'il avait déjà tout pressenti.
Monsieur Pelt, vous qui me fîtes la joie de votre amitié, en relisant vos lignes je crois que les hommes de bien n'ont qu'une seule issue : celle d'invoquer Dieu en implorant qu'il nous aide à prendre les chemins de la sagesse. C'est la grande leçon de votre livre.