L’INSOLENCE DES MIRACLES

Contribution La Griffe Paris

Rubrique Hors-Normes

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲△△

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite ▲△△△△

Aimez-vous les mystères ? Non pas ceux qui font peur comme dans les châteaux hantés ou les horribles histoires du Vampire des Carpates (Christopher Lee !) mais les mystères, les vrais, les incroyables et pourtant reconnus : les miracles. Mais pas n'importe lesquels : nous allons voir ce que nous allons voir et lire ce que nous allons lire.

Didier Cauwelaert a obtenu le prix Goncourt en 1994 pour son roman « Un aller simple », c'est un auteur assez prolifique, lauréat de divers autres prix.

Désormais, il se passionne pour les guérisons ou autres étrangetés miraculeuses.

Bien sûr, il nous présente en détail les miracles de Lourdes authentifiés par un comité d'experts sélectionnés pour leur sérieux, mais aussi l'histoire du Saint Suaire de Turin, les métamorphoses d’hosties, le cas de Padre Pio et le cauchemar du Vatican, la déesse aztèque, les lettres de sang d’un analphabète…

Arrêtons là l'énumération. L’auteur a de nombreux cas dans sa besace, tous plus surprenants les uns que les autres.

Qu'en penser ? Ce n'est pas si simple. En effet notre écrivain indique ses sources, ses références et plus encore les hésitations des spécialistes puis les prises de décision des autorités ecclésiastiques.

Doit-on reconnaître l'inexplicable, admettre l’inconnaissable et lui attribuer le qualificatif de miracle ?

 Avec les miracles les foules affluent, le tourisme prospère.

Il est vrai que le merveilleux fait toujours rêver. Il est susceptible d’attirer aussi des personnes crédules mais également des malheureux, des malades incurables, condamnés parfois à une mort proche, qui espèrent, et on les comprend, un geste de l’au-delà, très souvent de la Sainte Vierge ou du Christ lui-même.

Ah certes pas de philosophie absconse qui prend la tête ! Ce serait plutôt un bouquin à lire dans le train ou dans le métro avec une série de petits récits successifs que l'auteur présente en quelques pages, voire un peu moins, selon la nature du miracle. Ce type « d'événements » pourrait aussi bien être publié dans une revue hebdomadaire plutôt que dans un ouvrage de 260 pages.

Ces accumulations de miracles peuvent lasser, passer pour du journalisme à la petite semaine, racoleur à l’occasion.

Cela étant, ceux qui croient aux miracles seront confortés dans leurs croyances, quant aux incrédules leurs opinions resteront telles quelles.

Précédent
Précédent

TOUT DESPROGES

Suivant
Suivant

L’AMI AMÉRICAIN