L’HOMME SANS MOI. ESSAI SUR L’IDENTITÉ

Contribution La Griffe Paris

Rubrique Hors-Normes

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△

Facilité de lecture ▲▲▲△△

Rapport avec le rite △△△△△

Depuis de nombreuses années, on se pose des questions sur soi-même : le je, le ça ; le moi, le surmoi et j’en passe …   À un individualisme auto centré sur soi, à un nombrilisme qui semble t il se développe de plus en plus, les philosophes, et pas des moindres, ont proposé de nombreuses analyses.

Pierre Guenancia, agrégé de philosophie, lauréat du prix « Des Rencontres philosophiques de Monaco »   se penche sur cette question avec cette approche, je cite :

« Par le regard que Je porte sur moi, Je me détache de mon être… en mettant l'objet à distance Je ne change pas le moi mais Je le vois… et Je le mets en observation comme si c'était une chose extérieure… »

 4 chapitres :
-Devenir Je
-Un Je qui est nous
-Nous sommes tous des hommes
-L’homme et la nature

L’auteur va développer ses idées sans omettre de faire appel au gratin philosophique avec Montaigne, Descartes, Pascal, Husserl, Lévinas et autres sommités.

Evidemment avec de telles références, on ne va pas trop s’amuser. On va essayer de s’y retrouver dans ces consciences qui n’en sont pas vraiment et dans un véritable labyrinthe d’idées, toutes plus élaborées les unes que les autres.

Ah non ce n’est pas un livre facile ! Pour tout dire il faut s’accrocher pendant les 100 premières pages mais c’est à la fin que l’on comprend mieux le début !

Bref, si vous n’êtes pas philosophe vous-même ou passionné par cette matière, vous risquez de vous ennuyer « sec de sec » ;

Ce serait d’ailleurs dommage car la réflexion est profonde, inhabituelle parfois mais la partie sur « L’homme et la nature" m’a rappelé, à tort ou à raison, l’ouvrage de Hans Jonas « Le principe responsabilité » avec cette remarque :

Il semble évident que si les effets de ces inventions (le modernisme) d'aujourd'hui devenaient néfastes et dangereux pour les hommes comme on le constate aujourd'hui sur de nombreux plans, elles ne seraient plus justifiées et devraient être interdites ou réduites » (page 323)

 Ce ne sera probablement pas un livre de chevet mais un ouvrage où l’on puisera des réflexions, des raisonnements intéressants pour toutes discussion sur l’identité, les identités.  

Au fait, après cette lecture suis-je vraiment moi ? Suis-je devenu « L’homme sans qualités » de Musil ?

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