PARTAGE VERTUEUX ENTRE SALAIRES & PROFITS

Contribution La Griffe Paris

Rubrique Hors-Normes

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△

Facilité de lecture ▲▲▲▲△

Rapport avec le rite △△△△△

Il est fréquemment convenu d’envisager une répartition entre revenus du travail et du capital selon des références idéologiques déterminant les pourcentages affectés aux différentes parties prenantes, mais chacun s’accorde sur l’impact de ces choix sur une croissance économique satisfaisante.

Depuis la Grande Récession de 2008, alors que les profits s’envolaient généralement, le ralentissement économique ou la stagnation se sont généralisés malgré les politiques budgétaires et monétaires non conventionnelles.

Comment expliquer ces situations préoccupantes ?

David Ricardo a indiqué en 1817 que la répartition du revenu est un problème majeur en économie et Les économistes classiques du 19è siècle, ont mis en avant l’effet supposé très vertueux de la concurrence pure, à tort.  Les économistes marxistes ont considéré que les profits sont illégitimes !

 L’idée de cet ouvrage, postulant une voie médiane, est de proposer une « nouvelle théorie globale de la croissance et de la répartition » en se fondant sur « un modèle de croissance néo-ricardien »

 Cette « théorie » a été annoncée dans les travaux passés des auteurs en 1995 et 2023 qui rappellent ici d’autres livres très « mathématiques » : « Global Theory of Growth and Distribution » et « Growth as a chain-reaction ».

Le résultat des travaux des auteurs établit une règle absolue d’un nouveau partage des revenus, 2/3 de salaires et 1/3 pour les profits afin de fonder une croissance équilibrée.

L’ouvrage propose des rappels historiques périodiques expliquant la non-atteinte de croissance potentielle par un excès ou une insuffisance de distribution de la valeur vers les salaires et la vertu du compromis entre croissance, répartition et emploi.

Le dernier chapitre reprend les convictions fortes des auteurs pour stabiliser une croissance suffisante, plus durable et partagée : surmonter le fardeau du changement climatique, du vieillissement et des inégalités ; priorité aux entrepreneurs plutôt qu’aux rentiers ; limiter la menace économique de la dette publique ; construire le nouveau paradigme de répartition 2/3-1/3 ; taxer les superstars des profits ; la nouvelle répartition optimale crée des emplois.  Tous ces points illustrent que cette nouvelle répartition n’est pas l’alpha et l’oméga d’une croissance vertueuse mais qu’elle en est une variable importante.

Les auteurs conviennent enfin d’une façon honnête, que « certes, il n’est pas facile de se rapprocher de la répartition souhaitable des profits et des salaires dans les sociétés de marché où les rapports de force et le rôle des pouvoirs publics sont déterminants ».

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