LA SAVEUR DU PARTAGE
Contribution La Griffe Lorraine
Rubrique Hors-Normes
Les nourritures spirituelles du partage ou la « vie bonne » et les repas de Jésus.
Recommandation de lecture: ▲▲▲▲▲
Intérêt général de l’ouvrage:▲▲▲▲▲
Facilité de lecture:▲▲▲▲▲
Rapport avec le rite: ▲▲▲▲
Dans son style toujours aussi limpide, accessible à tous, le grand Enzo Bianchi raconte en toute simplicité ses souvenirs d’enfance, l’importance de sa foi et l’importance du partage au moment des repas.
Du Piémont, il garde le souvenir d’une rudesse au travail, d’un petit village et de sa famille peu fortunée qui pourtant, partagé le pain et l’huile, prenait le temps de communier au moment des repas, communier non pas religieusement, mais au sens du partage avec toute la tablée.
On devine que le père Bianchi doit avoir un bon coup de fourchette, car on subodore aisément qu’en plus de son approche empathique d’autrui, ses sens ne le laissent pas indifférent. Son texte peut paraître quelquefois un peu moralisateur, mais on lui pardonnera volontiers, car à aucun moment il n’assène d’ordres, d’obligations, de menaces, au contraire, il pousse tout un chacun à la compréhension des choses, de l’autre et de la nature.
Enzo Bianchi aime la nature, la planète, les animaux … Et son approche de la nourriture est saine sans être dupe que la gastronomie peut séparer au lieu de rassembler. La cuisine appartient-elle à la nature ou à la culture ? Si naturellement, nous étions tentés de répondre que c’est une culture, ce n’est pas aussi simple pour Bianchi. La seconde partie du livre concerne principalement les relations de Jésus avec la nourriture et le vin l’altruisme de Jésus, puis du Christ qui partage le pain, le vin et le poisson comme symbole de l’Amour.
L’eucharistie doit être « La » grande leçon du partage, de la communion du matériel et du spirituel et personne ne devrait en être exclu. Un petit ouvrage très simple et très sincère, que même un athée convaincu peut lire en évitant la pensée « magique », mais en approuvant totalement le message d’amour, de partage et d’ouverture à l’autre.