Philippe Rondeau Maître espion

Contribution La Griffe Île de France

Blue Rondeau à la Turque ?

Rubrique Hors-Normes

Recommandation de lecture: ▲ ▲ ▲ ▲

Intérêt général de l’ouvrage: ▲ ▲ ▲ ▲

Facilité de lecture:▲▲▲▲

Rapport avec le rite: ▲

Au « Centre des Hautes Études sur l'Afrique et l'Asie modernes » ( Le célèbre « CHEAM » dépendant de Sciences-Po ), nous entretenions une grande admiration pour Philippe Rondeau qui avait succédé dans ce lieu à son père Pierre Rondeau où tout d'eux s'étaient spécialisés dans une  connaissance du Moyen-Orient et nous attendions toujours avec impatience les nouvelles publications de Philippe Rondeau aux Presses Universitaires de France sur la Syrie, l'Irak, la Jordanie, les relations entre les pays musulmans et Israël, etc...et nous étions dans l'admiration de sa maîtrise de l'arabe, lors des voyages annuels du Centre. Ses conférences étaient toujours d'une clarté dépourvue de faux-semblants ésotériques. Mais, aucun des participants aux cessions de formations, n'ignorait la part d'ombre du personnage derrière son aspect à la fois sérieux et jovial : jeune officier, il est envoyé combattre en Algérie et intégrera le SDECE à son retour et, durant cinq décennies, il va être de tous les « coups tordus ». Sans relâche, il va traquer le terroriste Carlos et les criminels de guerre de Yougoslavie, négocier avec Abou-Nidal pour la libération d'otages, l'exfiltration du Général Aoud bloqué au Liban, mais il va malheureusement échouer pour sauver les moines de Tibhirine, retenus par le GIA algérien. Sujet d'une mystérieuse affaire à Bucarest, il sera mis sur la touche par le SDECE et passera à la DST, pour finalement travailler régulièrement avec les deux structures. La fin de carrière de cet homme qui a influencé profondément l'histoire secrète et politique se terminera dans le bruit et la fureur par l'affaire Clearstream en 2006, ce qui était le comble pour un homme de l'ombre !

Mais, la personnalité et l'action du héros de cette histoire nous pose plus, la question de savoir pourquoi ce choix et ce goût à l'espionnage, quels en sont les ressorts inconscients : goût de voir sans être vu de l'enfant tentant de deviner ce qui se passe dans la chambre des parents, jouissance d'observer l'autre dans l'ombre comme l'expression d'un voyeurisme, recherche d'un pouvoir sur les événements supérieur au hommes politiques, culture de l'aura du mystère au-delà d'un travail finalement très fonctionnarisé ?

 Ne tombons pas dans le piège de la fierté d'appartenir à une société « secrète » !

 

 

Précédent
Précédent

Les origines de la France contemporaine

Suivant
Suivant

Philosophie de la guerre.