Contribution La Griffe Lorraine

Notre pauvre Lobsang Rampa, lequel devait probablement ramper, ne mit jamais les pieds, et encore moins le cerveau à Lhassa.

Rubrique Hors-Normes

Recommandation de lecture: 0

Intérêt général de l’ouvrage: 0

Facilité de lecture:0

Rapport avec le rite: 0

J'ai lu, certes, mais avec des yeux ébahis. Comment peux t'on écrire 308 pages de telles fadaises ? Avec une inconscience accomplie, ce qui est le comble d'un auteur se voulant éveillé, dans un bouquin qui est un authentique somnifère et une imposture. Notre pauvre Lobsang Rampa, lequel devait probablement ramper, ne mit jamais les pieds, et encore moins le cerveau à Lhassa. Il resta planté dans son Angleterre natale. Bien souvent ses soi-disant souvenirs ne sont qu’élucubrations, mêlées de considérations obscures et anecdotes invraisemblables. Notre Lama d'opérette, broutait, comme ses congénères des Andes, des herbes chargées en drogues néfastes. Il nomme un de ses « maîtres tibétains » Monsieur l’abbé ! C'est dire.

Il prétend se nommer Tuesday Lobsang, incroyable mélange d'anglais et de tibétain.  C'est y bête hein ? Passons sur son guide, Myngiar Dondup...anloup ? Bref, on finit par le faire entrer dans la caverne, qui n'a rien à voir avec celle de Platon. « Les anciens documents indiquent qu'à l'origine elle était bien mieux éclairée... ses lampes brûlent de plus en plus faiblement au cours des millénaires... » Pas de chance pour Rampant ! Tout s'éclaire, si je puis dire, sur le peu de lumières qui l'éclairèrent. Et pourtant, et pourtant... Des révélations qui remontent au temps de pyramides, des civilisations andines pour les plus fraîches. Et ce malgré des capsules temporelles dont certaines cachées en Sibérie. Parlons un peu de ses pouvoirs paranormaux acquis grâce à l’abbé et son guide : conscience supérieure (à qui et à quoi ? Peut-être celle de l'altitude). Sa clairvoyance l'incite à vénérer les guerres et autres tueries, relents d'un fascisme évident. Tout ceci est à pleurer ou à rire, suivant les tempéraments.  Son « troisième œil » n’est qu'un simple furoncle mal placé qui devait le faire souffrir au point de délirer. Le pauvre homme.       Analysons maintenant la recette du succès des livres de Rampa : Evoquer des maîtres spirituels, détenteurs de secrets et pouvoirs magiques, situer l'action dans un pays lointain, le plus inaccessible qui soit. Parler d'autorité de choses dont on ne connaît rien. Un peu de complotisme, de mystères, trouver un éditeur complaisant et roule, et ramasse les biftons. Elle est pas belle la vie d'un imposteur ?

 

Précédent
Précédent

LA PROPHETIE DES ABEILLES

Suivant
Suivant

U.LY.S.S.E. ou le praticien alternatif