L’INTRANQUILLE

Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Hors-Normes

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲△△△

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite ▲△△△△

Gérard Garouste est un peintre français, peu passionnant pour certains, génial pour d’autres, pourtant, son travail n’est pas clivant, ses axes de réflexions un peu plus. En 2009 il publie une biographie, un petit format dans lequel je pensais trouver quelques informations claires sur son travail pictural.

En fait l’artiste place l’histoire de sa vie sous l’égide de son père dont la première phrase du livre annonce la mort. Henri Garouste était un « salopard » antisémite, pétainiste, une ordure, il spoliait les biens des Juifs et récupérait leurs entreprises. C’est ainsi que la famille Garouste vit donc très confortablement.

Le peintre évoque sincèrement son parcours, ses problèmes divers (comme tout un chacun, mais tout le monde n’a pas ses moyens) et ses crises de délires qu’il semble attribuer à l’histoire paternelle. Ces crises le conduisent à l’hôpital et seul son travail artistique lui permet de renouer avec la réalité.

L’artiste est un habitué du monde de la nuit parisienne, du « Palace » notamment et familier de certains pseudos intellectuels qu’il nous faut encore supporter aujourd’hui. Il pense que l’intelligentsia le désavouait pour cette vie de paillettes, pourtant, pour un non-parisien, ce sont des « milieux » identiques, simplement concurrents.
Garouste aborde peu son travail en lui-même, il évoque les causes-conséquences mais effleure simplement le fond de son œuvre.

L’artiste est maintenant établi depuis de nombreuses années dans le paysage artistique international, il étudie la Torah et l’Hébreu, comme une sorte de repentance, peut-être que l’on peut faire cela par plaisir, sans forcément y voir une posture chrétienne de contrition pour effacer le péché du père.