LE CRÉPUSCULE D’UNE IDOLE

Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Hors-Normes

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲

Facilité de lecture ▲▲▲△△

Rapport avec le rite ▲▲▲▲△

S’il y a bien un livre qui remet en question des dogmes et de nombreux éléments ancrés dans notre éducation, c’est celui-ci. Vous savez, les petites habitudes et les petites opinions qui deviennent des réflexes non pas cognitifs et/ou intellectuels, mais culturels.

Pour ceux qui n’apprécient pas, ou même qui détestent Michel Onfray, passez au-delà du personnage et de l’écriture répétitive et intéressez-vous au fond du propos, vous verrez à ce moment-là, la « grande idole » freudienne s’effondrer lamentablement.

Comment peut-on encore enseigner à des étudiants des expériences falsifiées ? Comment peut-on encore utiliser des principes thérapeutiques pour soigner ou aider alors mêmes que leur inventeur écrit dans ses propres correspondances que « Ça ne marche pas ! ».

Onfray ne remet en cause à aucun moment la puissance intellectuelle et les trouvailles de Freud, il remet en cause les dogmes que celui-ci a « implantés » dans la psychologie sous des prétextes scientifiques falsifiés et dans son unique intérêt.

La science ne s’y était pas trompée d’ailleurs puisque son seul prix scientifique concerne la reproduction des anguilles.

Onfray se permet donc de déboulonner une statue beaucoup plus intéressée par la gloire et l’argent que par le bonheur de l’humanité. L’universalité ne peut pas survenir par des concepts concernant les névroses d’une seule personne.

C’est un livre qui permet une nouvelle respiration, une libération, une nouvelle façon d’appréhender de vieilles croyances arguées comme des vérités depuis plus d’un siècle. Ces croyances aboutissent à des diagnostics erronés et mettent en péril les solutions pour tous les patients en souffrance. Ces erreurs ont fortement influencé notre société et déstabilisent nos réflexions, les masquent et les annihilent.

De nombreux dogmes sont écrasés et en avoir « conscience » me parait important dans une démarche écossaise afin d’éviter les apories et discours inutiles.

Que l’on soit en accord ou pas, Onfray présente des « faits » et non des interprétations, il faut lire ensuite « Apostille au crépuscule » qui est un ouvrage court, réponse du philosophe à toutes les attaques médiatiques absolument extraordinaires, de mauvaise foi, de violence, dont il a été la victime au pays de la soi-disant « liberté d’expression ».