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Contribution La Griffe Rhône-Loire

Rubrique Hors-Normes

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△

Facilité de lecture ▲▲▲▲△

Rapport avec le rite ▲▲▲△△

Un grand intellectuel sénégalais, passé par Normale Sup’ et aujourd’hui enseignant à New York, nous délivre un message d’universalité entre toutes les cultures et les religions qui doit toucher particulièrement les maçons écossais appelés à travailler comme nous le savons à l’union, au bonheur, au progrès et au bien-être de la famille humaine.

Dans le monde profane un débat intense et souvent violent agite aujourd’hui les intellectuels autour de notions devenues polémiques qui mettent en cause l’universalisme voire l’humanisme et opposent les hommes selon les religions, les cultures, le genre voire les couleurs de peau. Ce livre y répond à plusieurs titres.  Sur le plan religieux l’auteur aborde dans le récit de son parcours le souci d’un Islam des lumières car il comprend les religions dans leur vérité « comme inquiétude permanente et non certitude de gens installés « ; avec Bergson et Senghor il écrit que le seul mystique complet est celui qui rend sa réalisation de soi inséparable « de la création d’un cours nouveau du monde » : c'est-à-dire collaborer à parachever la création ! Lui même engagé dans le soufisme proclame que le mysticisme fleurit « à la fine pointe de la raison ».

Avec attachement à la connaissance, « toute connaissance en quelque langue que ce soit étant utile », il affirme que qui je suis se découvre dans la réalisation de qui je dois être : « la fidélité à soi est dans le mouvement de ce devenir ». Deux belles leçons que nous trouvons dans nos rituels depuis l’initiation jusqu’aux ultimes degrés.

Homme de tolérance et d’ouverture il répond aussi à la question de l’universel : un universel riche de tous les particuliers et qui n’est pas donné, un « pluri-versel », interpénétration du pluriel et de l’universel. Avec Merleau-Ponty, Senghor encore et Teilhard il voit l’avenir et sa dynamique comme la construction d’une civilisation de l’universel.

Une très émouvante conclusion rappelant que la terre n’est qu’un seul pays est donnée par un mot bantou : Ubuntu qu’il traduit par « faire humanité ensemble » ; bel appel à la fraternité, écho à notre démarche !

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